Roland Héguy, président confédéral de l’Umih, a extrait cette phrase du rapport 2018 de la Fédération française de l’assurance : « Prévenir, accompagner et soutenir dans un monde marqué par l’incertitude, c’est la mission de l’assureur, qui protège au quotidien et prépare l’avenir » et s’interroge sur sa sincérité. « Nos chefs d’entreprise cotisent chaque mois auprès de leur assurance pour pouvoir être soutenus en cas de coup dur, rappelle-t-il. Et aujourd’hui, nous nous estimons lâchés par les assureurs. Nous n’entendons donc pas relâcher notre mobilisation car pendant que la fédération française de l’Assurance parle d’argent, nous, nous parlons d’emplois, d’hommes et d femmes et d’entreprises qui participent à l’attractivité de leur territoire et de notre pays » s’insurge le dirigeant syndical qui réclame un « dispositif exceptionnel d’indemnisation permettant de subvenir en urgence, au moins partiellement, aux graves pertes d’exploitation que subissent nos entreprises ». Ce dispositif, explique-t-il, « reposerait sur un mécanisme de fongibilité permettant de puiser dans les fonds des sinistres les moins mobilisés pendant la période de crise pour couvrir les besoins en pertes d’exploitation ». L’Umih réclame aussi la reconnaissance juridique pleine et entière de l’état de catastrophe sanitaire dans les futurs contrats d’assurance « pour que cette situation inique ne puisse plus jamais se reproduire ». Lundi 6 avril, lors d’une audition avec la commission des affaires économiques du Sénat, le ministre de l’Economie et des finances, Bruno Lemaire, a confirmé qu’il souhaitait « qu'on puisse aboutir rapidement sur la définition d'un dispositif de catastrophe sanitaire qui puisse être couvert par les assureurs », mais le dispositif concernera l’avenir, pas ce qui est en cours.
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