Avec aujourd’hui plus de 25 000 commandes enregistrées, le site jaimemonbistrot.fr mis en place par France Boissons a permis d’apporter plus d’1,5 M€ de trésorerie immédiate aux établissements. D'autres plateformes, comme sauvetonresto.io ont, elles, joué la carte de la solidarité en reversant une contribution aux personnels soignants, également avec succès. Les professionnels ont été soutenus bien au-delà de leurs espérances.
Un élan de solidarité immédiat
C’est tout d’abord l’immédiateté des commandes qui a surpris Gildas Sibiril, gérant avec son épouse Solenn du restaurant Marius à Pornic (Loire-Atlantique), qui s’est inscrit dès le lancement de la plateforme J’aime mon Bistrot : “Cela a été très rapide ! En six jours, on avait récolté presque 10 000 €. Il y a eu beaucoup de solidarité de nos abonnés sur les réseaux sociaux, nos amis, les familles des salariés. L’élan a été incroyable !” À Drusenheim (Bas-Rhin), Sylvie et Bertrand Fritsch, propriétaires du restaurant Bim Buewele, ont reçu 26 commandes dès le premier jour. “La solidarité du village a été très importante, ça nous a énormément touché.”
La puissance des réseaux sociaux
Inscrit sur la plateforme Sauve ton resto, le constat est similaire pour Bastien Perronet, cofondateur de La Poutinerie à Paris (Xe) : “Nous nous sommes inscrits immédiatement et ça a décollé aussitôt. En 15 jours, on avait récolté autour de 2 500 €. C’était original comme idée. J’ai mesuré encore plus à ce moment-là l’impact des réseaux sociaux.” Relayé par la grosse communauté d’Hemblem, mais aussi par des youtubeurs et influenceurs, le message s’est diffusé à grande vitesse. Solenn et Gildas Sibiril ont eux aussi utilisé leurs réseaux sociaux, encore plus que d’habitude : ils se sont lancés dans des Facebook lives, ont créé une gazette pour partager l’actualité de leurs salariés, des recettes ou donner de leurs nouvelles, renforçant l’engagement de leur communauté. À Drusenheim, la publication du restaurant Bim Buewele a été vue par plus de 15 000 personnes. “Tous les soirs, on appelait les gens qui nous ont donné pour les remercier. Certains ne viennent au restaurant que 2 ou 3 fois dans l’année, mais ont quand même acheté des bons”, explique Sylvie Fritsch.
Une bouffée d’oxygène et un soutien moral
Avec près de 10 000 € de trésorerie immédiate générée, la cagnotte J’aime mon bistrot a permis à Gildas Sibiril d'avancer les salaires et de compenser la différence entre l’argent versé et le remboursement. “Avec 45 salariés, des trous qui grossissent de semaines en semaines, ce n’est pas négligeable.” À La Poutinerie, la cagnotte a permis à Bastien Perronnet et Louis Maigrot de payer le loyer qui ne pouvait pas être reporté à ce moment-là et régler des factures émises en février. Sylvie Fritsch a elle aussi pu payer toutes ses charges fixes du mois. “C’est énorme !”, commente-elle, encore émue. “C’est un retour énorme de l’amour qu’on donne à nos clients ! On est installé dans le village depuis vingt ans, les gens ont vraiment donné dans l’idée de nous aider. Aujourd’hui, on fait de la vente à emporter mais beaucoup refusent d’utiliser leur bon. La seule chose positive qui sort de cette crise, c’est cette solidarité qu’il y a eu entre voisins et commerçants.”
À Pornic, Gildas Sibiril fait le même constat : “Cela a été super important pour le moral de ne pas se sentir oubliés.” Les cofondateurs de La Poutinerie ont, eux aussi, été touchés par ce soutien : “On est un petit resto de quartier, on ne s’attendait pas à un tel engouement. C’est un vrai élan de générosité qui nous rappelle pourquoi on fait ce métier. Cela motive, rien n’est perdu, on ne lâchera rien !”
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Publié par Marie TABACCHI