Qu’est-ce qu’on vous répond quand vous remontez au Gouvernement le parcours du combattant pour accéder aux différents dispositifs d’aide ?
Concernant le chômage partiel, des problèmes techniques ont été diagnostiqués, mais ça fonctionne de mieux en mieux. Les remboursements se font sous 10 à 12 jours. Je sais que c’est compliqué de prendre patience en ce moment. Quant aux banques, elles réagissent de manière classique. Si l’établissement est mal noté, elles ne donnent pas suite. Bruno Le Maire nous a répondu que le PGE était fait pour que les entreprises puissent passer la crise, toutes les entreprises, y compris les plus fragiles. Nous ne savons pas quand les cafés et les restaurants vont rouvrir et la plupart des hôtels en France ont fermé faute de clients. Il va bien falloir payer les salaires d’avril mais avec quel argent sans ligne de trésorerie ? On avance avec pas ou très peu de visibilité. Pour tout ce qui est demande de prêts et accès au fonds de solidarité, des améliorations sont urgentes, c'est vrai, et nous en saurons davantage sous quelques jours ; Bruno Le Maire nous l'a affirmé cette semaine.
Ce qui est mis en place vous semble-t-il suffisant ?
Beaucoup de choses se sont mises en route depuis trois semaines mais c’est une grosse machine avec tellement de niveaux différents. Il faut, par exemple, pouvoir négocier avec les bailleurs. De nombreuses actions peuvent aider le petit commerce comme l’exonération des droits de terrasses ou de la taxe sur les ordures ménagères… Les municipalités ont un rôle à jouer et certaines le font déjà. La Sacem et la Spré ont annoncé qu’il y aurait des aménagements et annulations. Les Régions ont répondu, seuls les assureurs restent en retrait. Le tourisme, dans son ensemble, est le secteur économique le plus sinistré. Je rappelle qu’il représente 7% du PIB. Un comité interministériel du tourisme est prévu mi-mai. Un plan de relance va être mis en place, sur deux à trois ans au moins. Quant à l’hôtellerie et la restauration, la filière représente 80 milliards de chiffre d’affaires. En 2020, si on fait 35%, ce sera déjà beau. Les CHR représentent 220 000 entreprises et malheureusement, selon les prévisions, 40 000 d’entre elles ne tiendront pas le choc.
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Publié par Sylvie SOUBES