Comme Véronique Martin, à La Rochelle, ou Julie Botijo, à Montpellier, Christophe Santos symbolise une nouvelle génération de sommeliers-formateurs. Ceux qui ont été élèves d'une section spécialisée puis ont intégré la vie active en restauration, avant de prendre un virage en décidant d'enseigner. "Mon rêve, c'était la cuisine mais dès la fin de ma première année de BEP à l'école hôtelière de Tain-l'Hermitage, j'ai opté pour la salle. Puis j'ai rejoint la mention complémentaire sommellerie dans ce lycée, le seul en France où cette formation dure deux ans."Diplômé, il a vécu deux saisons aux côtés de Marc Veyrat. "Puis j'ai eu envie de découvrir le Bordelais et j'ai passé quatre ans aux Sources de Caudalie." Christophe Santos a rejoint ensuite Anne-Sophie Pic, en salle puis à un poste de développement des activités extérieures et des achats.
"Quatre ans plus tard, j'ai pris du recul et créé une société de conseil et de formation pour les professionnels de la salle. Cela a provoqué un déclic. J'aimais partager mes connaissances et je souhaitais le faire avec des élèves. Après l'obtention d'un BTS, j'ai réussi le concours de professeur de restaurant et deux ans après j'ai succédé à Pascal Bouchet, le sommelier formateur qui m'avait inculqué les bases du métier."
En 2016, il vit sa première rentrée à Tain-l'Hermitage. "Formateur n'est pas une fin en soi, il faut se remettre en question d'autant plus qu'avec les nouveaux outils, les élèves les plus passionnés sont capables de vous mettre en difficulté parfois. Ils n'apprennent plus de la même façon et moi-même, je m'efforce d'être original. Les cours de français, c'est du théâtre ; les dégustations sont l'occasion de parler anglais et les accords mets-vins se travaillent concrètement, autour d'un repas..."
Publié par Jean BERNARD