A part sur une péniche, au Faust, vous ne pouvez pas être plus près de l'eau. Sur les berges de la Seine, où les voitures ne passent plus, les Parisiens comme les touristes viennent se promener et profiter des terrasses estivales. Avec ce tout nouveau restaurant installé sous le Pont Alexandre III sur une surface de 2200 m2, ils pourront en profiter toute l'année dans un lieu totalement unique.
Jean-Charles Mathey, ancien président du directoire de NRJ et gérant du Faust a remporté la concession de 17 ans suite à l'appel d'offres de la Mairie de Paris. Deux années de réflexion et de « travaux compliqués autant par le fait que le Pont Alexandre III est classé monument historique et que pour des raisons de sécurité, car on ne peut pas toucher sa structure. On ne peut rien fixer. Ce sont de grosses contraintes», souligne Christophe Langrée. Le restaurant s'étale sur une surface de 457 m2, les parties techniques sur 400 m2 et un espace dédié à l'évènementiel occupe la majeure partie. L'architecte Paula Chauvigné avait pour mission de créer un restaurant « qui fait partie du pont et semble avoir toujours été là, dans un univers parisien avec ses tables bistrot et les réverbères. Il y a aussi des objets chinés comme le bar, l'escalier en fer… », précise le chef. Attenante à la cuisine, la « table du chef », jusqu'à 15 couverts peut être selon les souhaits du client ouverte sur le service ou « privatisée ».
Menus confiance
Chef-directeur, Christophe Langrée a embauché 48 salariés (dont 17 en cuisine) pour une capacité de 130 places assises. Fermé le lundi pour commencer, le Faust fonctionne du mardi au samedi avec une carte et deux formules « menu confiance » dont le client ne connaît pas la composition : 3 plats pour 50 euros ou 6 plats pour 90 euros. Une formule du midi (entrée + plat ou plat + dessert) est à 34 euros. Le dimanche, ce sera brunch de 12 h à 16 h puis apéritif à l'italienne (tapas, buffet…) pour le soir. « C'est une cuisine simple avec de bons produits sélectionnés chez des petits producteurs. Et les bons produits, on essaye de leur faire le moins de mal possible », dit celui a obtenu sa 1ère étoile en 1995 à l'Abbaye Saint-Ambroix à Bourges. Au menu, poissons, fruits de mer, homard bleu et huîtres ont la part belle, mais Christophe Langrée a pensé aux carnivores avec un plat baptisé « La Tradition Française » comme son jarret de veau confit sur l'os, carottes des sables fondantes servies avec une pomme purée (25 euros) ou la côte de boeuf de chez Roger rue de varenne avec des frites de manioc au lard de colonnata (32 euros). En complément, il a instauré le plat de pâtes, le plat végétarien et la salade qui varient selon le marché.
Sous le Pont Alexandre III, protégé par cette structure impressionnante, le Faust investira rapidement sur l'extérieur avec des fauteuils ou canapés pour les fumeurs notamment, mais aussi dans une terrasse accueillante côté soleil pour les beaux jours.
Publié par Nadine LEMOINE