Malgré les aides massives qui continuent d’être mises en place par le Gouvernement pour garder les entreprises CHR à flots, comme le chômage partiel qui est essentiel dans le contexte actuel, d’importants coûts et charges s’accumulent et devront être payés une fois la réouverture confirmée sur la durée confirme Christopher Terleski, qui estime aujourd’hui que le Gouvernement pourrait actionner des mesures novatrices et des initiatives de bon sens pour permettre aux entreprises de retrouver de la trésorie.
L’idée, explique-t-il, serait de transférer des aides, qui seront inévitablement nécessaires pour éviter les défaillances futures, le chômage accru, les dégâts sociaux inévitables, vers la pérennisation d’un métier historiquement fiable, socialement incontournable et économiquement essentiel. (1 million d’emplois directs, 2 millions en indirects).
Les montants inhérents à de telles initiatives devraient être ainsi vu non pas un coût pour le contribuable mais plutôt comme étant un investissement éclairé de l’Etat, un investissement à terme certainement moins onéreux que le paiement pur et simple du chômage partiel .
Mesures préconisées par Christopher Terleski :
Une baisse temporaire de la TVA jusqu’au moins le 31/12/2022
- Une mesure immédiate, qui permet de maintenir indiscutablement les entreprises en vie
- Un délai qui permettrait de générer de la trésorerie pour favoriser le remboursement d’une grande partie des PGE et pour rattraper les charges gelées
- Un moyen d’éviter de creuser les déficits liés aux restrictions de la capacité d’accueil qui seront inévitables après la réouverture
Et ne revenons surtout pas sur ‘la mauvaise presse’ dont elle a fait l’objet dans le passé. Nous ne sommes plus en 2009 et l’opinion publique a parfaitement conscience de la détresse actuelle du secteur. Il faut penser autrement.
Allongement des amortissements et des prêts liés à l’investissement
- Un allongement des durées des périodes d’amortissements pour certains travaux avec en parallèle une extension des durées de remboursements bancaires, surtout pour les travaux structurels tels que : toitures, façades, travaux de mises aux normes et autres travaux qui ont des durées de vie largement supérieures aux 7 ans maximum pratiqués aujourd’hui. En Allemagne certains travaux peuvent être amortis sur des périodes allant jusqu’à 25 ans et plus.
- Ces allongements auraient pour effet de libérer de la trésorerie immédiate et durable pour les entreprises. Naturellement il faudrait que les banques jouent dans le jeu, comme partenaire de ce qui pourrait constituer un vrai plan Marshall pour les CHR et le tourisme.
- Cette pression allégée sur la trésorerie aura aussi pour effet de réduire le risque de dépôts de bilan ou de faillites potentiellement nombreux.
- A terme, une telle mesure permettrait aussi d’attirer l’investissent structuré dans l’outil C.H.R.
Un impôt sur les sociétés plus adapté
- L’élargissement de la première tranche de l’I.S. au-delà de 38k€ éventuellement jusqu’à 100k€ pour laisser davantage de trésorerie dans les entreprises.
- Une fois de plus une injection de liquidités, dans les mois à venir pour pérenniser les entreprises, mais surtout pour apporter une visibilité plus lointaine, plus claire, plus sécurisée et surtout plus incitative
Exonérer les charges et défiscaliser les bas salaires
- Exonération de charges patronales et défiscalisation sur les salaires pour les employés qui travaillent le samedi et ou le dimanche, dont les salaires bruts sont inférieurs à 2000€, tout en gardant le coût salarial identique pour l’employeur
- Ce mécanisme permet d’augmenter les salaires nets les plus bas sans coût supplémentaire pour l’entreprise, un pouvoir d’achat salarial accru
- Le coût pour l’Etat serait réduit sur la durée avec un effet macro-économique qui devrait lui permettre de récupérer au moins 80% du coût, grâce notamment aux dépenses supplémentaires des employés qui en bénéficieraient
- Cette mesure serait en conformité totale avec la volonté du Président de la République qui prône une meilleure valorisation du travail
Mises aux normes diverses
- Actuellement, et depuis longtemps, la mise en place de normes « crucifie » les entreprises à cause des coûts engagés et l’absence d’activité ou de rentabilité qu’elles occasionnent
- Allonger les délais de mise en œuvre d’une norme, quelle qu’elle soit, permettrait d’offrir davantage de visibilité à l’entreprise CHR qui, rappelons-le, est actuellement dans le brouillard total
- L’Etat doit aussi lever le pied avec les démarches et exigences administratives pour que les mesures à mettre en place soient faciles et rapides à instaurer. Il faudrait désormais qu’il adopte ce principe : ‘on fait d’abord, on formalise après’, car il y a urgence. La simplification administrative traduite en réalité terrain.
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Publié par Sylvie SOUBES
mercredi 2 décembre 2020
lundi 7 décembre 2020
mardi 1 décembre 2020