Lorsqu'il arrive sur les lieux, Florian Del Burgo ne peut que constater les dégâts : les cuisines sont entièrement détruites, de même que les sanitaires, une partie du toit et de la salle... "J'ai aussitôt prévenu mon assurance pour effectuer une expertise et constater l'impossibilité de continuer à travailler." Dans son malheur, le Maître restaurateur a eu la chance d'avoir signé un contrat en bonne et due forme : "Je dois reconnaître que mon agent d'assurance a pris complètement le dossier en main à partir du moment où l'accident était avéré, en mettant en oeuvre les procédures d'indemnisation." Pour des préjudices multiples : le montant des travaux de réparation du bâtiment (Florian del Burgo n'étant propriétaire que du fonds de commerce), s'élevant à près de 50 000 €, mais aussi la perte de marge brute pendant les cinq mois de fermeture de l'établissement, tout comme le remboursement du loyer et des charges pendant cette longue période d'inactivité. "J'ai été remboursé de la valeur des équipements en cuisine, avec l'application évidemment d'un dégrèvement pour la vétusté du matériel que j'utilisais depuis quatre ans, ajoute Florian Del Burgo. Et même s'il m'a fallu tout racheter neuf, les pertes restent vraiment minimes."
Compte à rebours affiché avant la réouverture
D'un point de vue opérationnel, les trois salariés du restaurant ont été mis en chômage technique pendant le temps de la fermeture. Mais une fois les travaux achevés et les salariés réintégrés à l'automne 2017, tout n'était pas fini pour l'équipe de L'Épicurien, car il fallait encore reconquérir une clientèle qui avait été, de fait, perdue, en tout cas temporairement. "C'est pour cela que nous avons mis en place une campagne de communication, à travers notamment le réseau Facebook et des publicités dans la presse locale, car nous avons la chance d'avoir une clientèle d'habitués de proximité", souligne Florian Del Burgo. Une stratégie gagnante qui a pu s'appuyer sur la complicité de la municipalité : "Quelques semaines avant la réouverture, la mairie a accepté que nous mettions un panneau d'affichage à l'entrée du village pour indiquer le compte à rebours des jours avant notre retour." Résultat : en quelques semaines à peine, le restaurant a retrouvé son taux de fréquentation habituel. Évidemment, le Maître restaurateur ne se réjouit pas de cette mésaventure, mais elle lui a au moins permis de constater l'estime que suscite son restaurant auprès de sa clientèle, comme dans la vie de la commune.
Publié par Francis MATÉO