Burger King est en accord avec les tendances actuelles pour l'écriture des menus. La mention 'premium' est à la mode. Selon l'institut Mintel, l'utilisation de ce mot a doublé sur les menus depuis 2007. Alors que le contexte économique pousse les clients à rechercher les bons plans, le mot premium est gage de qualité, un prix élevé sans vraiment l'être. Un adjectif plus discret et mieux perçu que la mention 'de luxe'. Ces cinq dernières années, et surtout en restauration rapide, le mot prémium a donc proliféré, même avant les nouveaux lancements de Burger King.
Une incitation à payer plus
Chez les enseignes fast-causal (fast-food haut de gamme), l'utilisation de premium a été plus subtile, mais elle est tout de même en progression. En service à table (casual dining), on croule carrément sous le superlatif, avec une explosion ces deux dernières années. On ne peut visiblement plus vendre de boeuf s'il n'est pas premium : selon une étude, 28 % des clients déclarent que ce terme les pousse à commander et à payer plus. Il serait cependant dommage de restreindre l'usage du premium au boeuf, et on le voit d'ailleurs fleurir pour qualifier des hot-dogs, du suprême de poulet, du jambon... McDonald's est un adepte convaincu qui propose ainsi ses Chicken Selects Premium Breast - blancs de poulet sélectionnés et premium - cela va sans dire. En gros, moins l'économie va, plus premium sont les produits.
Publié par Anne-Claire Paré