Toutes les conditions étaient réunies pour que l'événement populaire lillois de l'année se passe bien : un temps idéal (sans pluie !) tout le week-end, une date en septembre, après la rentrée. Les 2,5 millions de personnes annoncées ont donc bien été au rendez-vous.
Au menu : les moules-frites. Tout le monde s'y met : les baraques à frites bien sûr, mais aussi les brasseries, tous les restaurants, même de cuisine étrangère, et les chefs. Avec des centaines de tables et de bancs rajoutés en plus des terrasses habituelles, la capacité d'accueil est multipliée : 150 places de plus pour sur la place Rihour pour les trois brasseries de Marc Lelieur (La Chicorée, La Paix, Le Flore), 37 places supplémentaires pour Christophe Scherpereel sur la terrasse du Court-Debout. Résultat : "Un très bon cru", pour Clément Marot et son restaurant gastronomique du même nom, comme pour Didier Marquer, au Basilic Café, pourtant spécialisé dans le hamburger. Concrètement, c'est un chiffre d'affaires multiplié par deux pendant le week-end, surtout pour ceux qui font du volume, comme les établissements de Marc Lelieur ou les brasseries de la rue de Béthune, avec l'incontournable Aux Moules, ou encore les restaurants de la rue de Gand.
Les jeunes chefs installés fraîchement à Lille se sont - presque - tous pliés à l'exercice des moules-frites, mais chacun à sa façon : un verre de vin blanc avec les moules-frites maison pour Christophe Scherpereel, un cornet de frites maison, sauce aux moules et un verre de bière du Nord pour Florent Ladeyn, des frites de polenta pour Éric Delerue au Oui ; des sauces curry vert ou chorizo pour Maxime Schelstraete chez Meert. Steven Ramon avait choisi les tapas et la musique. Ambiance garantie en toute simplicité chez ces jeunes chefs qui renouvelleront tous l'expérience l'année prochaine.
Des hôtels complets mais une nouvelle concurrence
Pour les hôteliers lillois et les propriétaires de chambres d'hôte, la braderie est synonyme de reprise après l'été, traditionnellement plutôt calme dans la capitale des Flandres. Ils affichaient complet le vendredi et le samedi soir, même en périphérie lilloise - sauf dans les établissements les plus chers où il restait quelques chambres encore disponibles la veille de la braderie. "Nous avons eu 70 % de taux de remplissage pour le dimanche soir dans nos trois hôtels", précise Emmanuel Thébaux, président du Club hôtelier lillois. Fait particulier pour la braderie : "Les réservations se font surtout en direct, car les allotements sur les sites de réservations et à l'office du tourisme ne sont pas grands et sont vite remplis", ajoute-t-il. Mais le fait vraiment nouveau, c'est la nouvelle concurrence des particuliers qui louent des chambres ou des appartements pour ce week-end. Une tendance à surveiller pour les professionnels.
Publié par Emmanuelle COUTURIER