L'histoire de Benoît Vanoverbeke, Normand aux origines flamandes âgé de 44 ans, est d'abord celle d'un gamin qui voulait devenir boulanger. Après avoir obtenu son CAP, il découvre la pâtisserie et passe un autre CAP. "Le travail en boutique ne me convenait pas et j'ai rejoint un traiteur puis commencé à faire du dessert à l'assiette au Finzi, à Paris. C'est devenu une nouvelle passion." Elle le conduira au Luxembourg après une annonce parue dans L'Hôtellerie Restauration puis aux Pays-Bas. "Là j'ai travaillé aux entrées froides. Une découverte qui a mis ma curiosité en effervescence dans un pays de mélange de cultures."
En 1995, il coupe pourtant les ponts avec la restauration et devient notamment photographe professionnel. Il attendra 2008 et la rencontre avec Marlène, qui est aujourd'hui son épouse, pour revenir en cuisine.
Désir de reconnaissance
Alors à la recherche d'un restaurant, ils arrivent au coeur des Cévennes, à Monoblet (Gard). "Une ancienne école avait déjà été transformée. Nous avons très vite senti le potentiel et, le 3 août 2010, on assurait notre premier service à l'Auberge de la Valestalière. En six ans, nous avons tout refait et ainsi aménagé à notre goût le coin bar et la salle de classe. Nous sommes un peu isolés, mais cela ne m'a jamais fait douter. J'étais certain que les clients seraient prêts à rouler pour venir jusqu'à nous."
Des clients toujours plus nombreux et satisfaits qui ont vu l'entreprise passer de deux à cinq salariés. Car le cuisinier n'a cessé de progresser. Au point d'espérer qu'un jour les inspecteurs des guides poussent la porte... En attendant, il profite de la fermeture hivernale pour se rendre en Thaïlande. "Des vacances studieuses pour mieux comprendre une culture culinaire qui m'attire."
Publié par Jean BERNARD