Tout de rouge tendu, le premier étage invite ainsi le client dans le sillage de Valtesse de la Bigne, l'une des cocottes les plus adulées de Paris. "C'est un registre Napoléon III revisité : classique, froufroutant, avec une note d'humour", glisse l'architecte d'intérieur Valérie Manoïl.
Edith Piaf règne sur le deuxième étage, au décor vintage. Mobilier chiné, tissus très colorés, accessoires rétro et porte-manteaux en forme de punching-ball (clin d'oeil à Marcel Cerdan) dessinent la personnalité virevoltante de la Môme.
Au troisième étage, les tons chic et glamour, le mobilier aux lignes géométriques évoquent les deux facettes - féminine et masculine – d'une femme de conviction : George Sand.
Encore une volée d'escaliers, et la décoratrice signe une atmosphère feutrée et graphique - hommage à Juliette Gréco et à l'univers jazzy de la fin des années 1940 (la chanteuse a vécu une histoire passionnelle avec Miles Davis).
Au cinquième, le visiteur plonge dans le monde des Signares : ces métisses africaines, réputées pour leur beauté envoûtante et leur sensualité, mèneront des vies de femmes fatales du XVIIe au XIXe siècle. Tons ocres et bruns, wax, têtes de lit façon croco, plaids à motifs python, mobilier ethnique illustrent le raffinement de ces Vénus africaines.
Enfin, le dernier étage vous embarque en Asie, terre d'inspiration de Marguerite Duras. Résultat : des luminaires aux allures de lampions, des tentures murales envahies de dragons ou de geishas… Dépaysement garanti.
Publié par Violaine BRISSART