“Tous les hôtels du monde se ressemblent”, regrette Michel Delloye, du groupe indépendant Les Hôteliers impertinents, qui a voulu en faire un deuxième - après le C.O.Q - qui ne leur ressemblait pas, avec une identité forte et un ancrage local. Il poursuit : "nous avons voulu faire référence à une certaine idée de la France, au XIXe, siècle, qui a vu naître beaucoup de mouvements. C’est un alibi pour parler d’une époque, travailler un style.”
Dès l’entrée, le ton est donné dans un esprit cabinet de curiosités où les vitrines en bois présentent une collection d’oiseaux empaillés et de faïences d’époque. Dans les étages, chacune des 50 chambres raconte sa propre histoire en s’imprégnant de ”l’incroyable vie” d’Alexandre Dumas, de ses conquêtes féminines, de ses voyages : ici des têtes de lit en marqueterie de bois précieux, là des abat-jour orientalistes, des fresques peintes sur mesure s’inspirant des différents épisodes de la vie de l’auteur, des consoles serties de laiton, des moquettes épaisses aux couleurs sourdes et des assises recouvertes de velours soyeux. La réalisation de cet hôtel est aussi un vrai hommage au savoir-faire artisanal : tissus aux imprimés exclusifs, luminaires et meubles sur mesure designés par les décoratrices Pauline d’Hoop et Delphine Sauvaget, peintures de l’artiste-peintre Christoff Debusschere, pièces d’époque chinées, etc.
Ce savant patchwork contribue à créer un univers à part, hors du temps, entre luxe et originalité. Le voyage se poursuit au sous-sol, où un bassin de nage de 16 m recouvert de zelliges et peuplé de plantes exotiques se dévoile tel un jardin d’Eden, et au rez-de-chaussée, avec un bar à rhum, Le 1802, hommage aux aïeux de l’auteur qui produisaient leur propre elixir à Saint-Domingue.
Publié par Julie GERBET