Aux côtés de Jean-Christophe Carcenac, président de l'Umih 81 et de Guy Pressenda, président de l'Umih Midi-Pyrénées, le président confédéral de l'Umih Roland Héguy a abordé les différents dossiers en cours (TVA, titre de Maître restaurateur, classification hôtelière, formation, accessibilité, etc.), lors de l'assemblée générale de l'Umih du Tarn.
"Il y a un vrai besoin d'être sur le terrain. Cela nourrit. Le département est le maillon essentiel de notre action et il faut créer un lien avec chaque adhérent", a-t-il souligné, regrettant toutefois que "la profession [ait] été stigmatisée lors du passage de la TVA à 5,5 %". "Pour le passage à 7 %, nous avons sollicité l'équité, quels que soient les types d'hébergement et de restauration."
Roland Héguy a plaidé pour le titre de Maître restaurateur qui, a-t-il rappelé, est un "label d'état" qui met en exergue "le fait maison, les produits frais, le respect des saisons". "Les restaurateurs doivent être des prescripteurs de la qualité", a-t-il rappelé, défendant également les cafés, qu'il a qualifiés de "concurrents directs des psychiatres" : "Sans cafés, il n'y a plus de lien social", a-t-il estimé, soulignant qu'en vingt ans, leur nombre était passé de 100 000 à 32 000.
Enfin, le président confédéral a rappelé que le délai pour la nouvelle classification hôtelière était le mois de juillet. "Il faut faire l'effort d'être classé pour ne pas être isolé. 30 % des hôtels l'ont obtenue (....) 12 000 hôtels, soit 200 000 chambres, ne se sont pas encore manifestés. Ce sont des petites structures, souvent en zone rurale, qui ont peu investi durant les vingt dernières années et sont sans repreneurs", a-t-il remarqué.
Frilosité des banques
Insistant sur le thème de la formation, il a incité les adhérents à affirmer haut et fort que "leurs professions ne fabriquaient pas des smicards", citant les "métiers de la salle, délaissés actuellement, où l'on peut faire de belles carrières". Roland Héguy a regretté l'obligation d'obtenir un prêt bancaire pour bénéficier de l'aide d'Oseo. "La frilosité des banques perturbe notre profession", affirme-t-il.
Enfin, il s'est réjoui du partenariat entre les Restos du coeur et l'Umih. "Chaque fois que l'un de nos membres rénove son établissement, change de mobilier, de vaisselle, les Restos du coeur viennent chercher tout ce qui était destiné à être jeté."
Publié par Bernard DEGIOANNI