"Nous avons des confrères hôteliers qui mettent la clé sous la porte faute de pouvoir supporter les dépenses exigées, a déploré Michel Solignac, président de l'Umih 19. D'autres baissent le rideau parce qu'ils ne peuvent plus supporter les charges."
L'Union corrézienne regroupe 200 professionnels, auxquels s'ajoutent une trentaine de Creusois. Cela représente la moitié des professionnels du département.
Faillites et fermetures
"La spécificité corrézienne fait que nous constatons une année 2013 nuancée : la crise nous a touchés comme les autres, mais avec du retard, a détaillé Michel Solignac. La saison estivale a vu une baisse de 10 à 12 % de nos activités et nous relevons de nombreuses affaires placées en redressement judiciaire, donc en difficulté. Le climat est morose, sur fond de faillites et de fermetures, dont plusieurs issues de gens partant en retraite qui n'ont pas trouvé de repreneur. Mais nous restons malgré tout optimistes, par le vivier représenté par nos jeunes, par l'action du CFA des 13 Vents à Tulle et par le développement du tourisme dans la région."
Pour remonter le moral des troupes, Roland Heguy, président confédéral de l'Umih, avait fait le déplacement. Il a rassuré les adhérents par des propos plus optimistes. Reconnaissant une conjoncture préoccupante, un matraquage fiscal évident, une montée en puissance des charges, il a néanmoins rappelé que les métiers de la cuisine, de la restauration et de l'hébergement ont le vent en poupe auprès des jeunes, et que ces derniers représentent des gages d'avenir.
"Ainsi au CFA des 13 Vents sont mis en place de nouveaux diplômes, a repris MichelSolignac, lui-même patron du Sablier du temps à Argentat, Dans le domaine des langues, du service d'étage, des spécialités naissent, attirantes pour des étudiants qui y voient des débouchés prometteurs. C'est grâce à ces passionnés que nous devons trouver les raisons d'exister."
Enfin, cette assemblée générale a été l'occasion d'annoncer l'embauche d'une commerciale chargée de recruter de nouveaux membres.
Publié par Jean-Pierre GOURVEST