De nature pourtant combative, Alexia Briy, 41 ans, ex-présidente des Logis 64, est au bout du rouleau. Sur le Pays Basque et peut-être même en France mon établissement fut le premier sans restaurant à être intégré Logis. Quitter la chaîne a été une décision difficile. J'étais au conseil d'administration depuis 2004, présidente depuis 2010. Cela fait deux ans que je me bats avec les nouvelles normes. Je veux bien engager les travaux mais les solutions s'avèrent insurmontables. Et je ne suis pas le sosie de Don Quichotte !"
Parcours du combattant
L'encloisonnement de la cage d'escalier dans son hôtel Les Alizés ancrée à quelques enjambées de la plage de Port Vieux relève du parcours du combattant. Tout comme l'est l'accessibilité handicapé avec un ascenseur étroit qui ne laisse pas entrer les fauteuils roulants… "Les architectes font des projets qui ne correspondent pas aux préconisations. En plus, la société que nous avions choisie a fondu les plombs. Grâce au président national des Logis, j'ai enfin trouvé une entreprise sérieuse, j'ai refait un dossier. Le coût des travaux s'élèverait à 130 000 €, or j'ai déjà investi 200 000 € depuis l'achat du fonds de commerce."
À cela s'ajoute un procès contre le propriétaire des murs qui depuis quarante ans n'a pas investi un euro ici. Alexia Briy ne compte pas patienter jusqu'à mars 2014, date où son dossier doit passer en commission sécurité. Elle jette l'éponge à regrets car, dit-elle, "on a pourtant la chance d'avoir une chambre de commerce hyperperformante, un conseil régional qui soutient financièrement l'aide à la modernisation". Mais cela ne suffit pas.
Publié par Brigitte DUCASSE