Faire du buzz grâce à l'inauguration simultanée de trois restaurants, l'idée était séduisante. Les patrons des trois enseignes ont réussi à se coordonner et ont gagné leur pari. En mutualisant les efforts de chacun, des invitations communes (presse, clients, fournisseurs) à la préparation des buffets, en passant par le choix du thème, sur un air de guinguette avec un accordéoniste, le résultat fut à la hauteur.
Les trois concepts flirtent sur les mêmes terres côté ticket moyen et offre nomade, tout en affirmant chacun son identité propre. Adam's, créé par Christophe Adam, pâtissier et directeur artistique chez Fauchon pendant quinze ans, et son frère Mathias, à l'expertise aiguisée dans le management et le développement, lancent à Bercy Village leur deuxième établissement, après celui de la rue Danielle Casanova (Paris, Ier). Même configuration pour Boco, avec Vincent Ferniot et son frère Simon. Dans un autre registre, la troisième ouverture est celle d'un Kayser, du boulanger Éric Kayser, qui dispose déjà de plus de 90 points de vente (avec 500 salariés en France). Ils font désormais cause commune à Bercy Village renforçant le pôle restauration déjà présent en service à table mais très léger en vente à emporter.
Chez Boco, les bocaux signés par des chefs connus continuent à se décliner de l'entrée au dessert (plat entre 6,40 € et 9,50 €), avec en sus des croques et des cakes pour des pauses rapides. Chez Adam's, la carte se compose de tartines froides ou chaudes à 8 €, salades à 4 € et desserts à 3,50 €. Kayser, de son côté, a ouvert un lieu de restauration multifonction : restauration rapide (plats, sandwichs, salades) à des prix sensiblement alignés sur ses voisins, boulangerie, bar et restaurant. Tous les trois fonctionnent en vente à emporter mais disposent néanmoins de places assises (50 pour Adam's, 70 pour Boco, 110 pour Kayser). Dans ce coin de Paris prisé par les familles pour son parc tout proche, le cinéma et le shopping, les nouveaux arrivants tablent aussi sur l'arrivée prochaine d'une Fnac.
Publié par Nadine LEMOINE