Avec la fermeture de l'hôtel Lutetia (Paris, VIe), 14 avril, le groupe Alrov, qui a racheté le palace en 2010, met fin au contrat de prestation de services qui le liait encore à Concorde Hotels. Le groupe israélien avait en effet joué la prudence lors de l'acquisition de l'hôtel et avait déclaré avoir besoin de temps avant d'entreprendre des travaux estimés entre 80 et 100 M€, et qui devaient s'ajouter aux 145 M€ payés à Starwood Capital, alors propriétaire de l'établissement. Pendant ce délai de réflexion, Alrov avait donc voulu conserver les compétences de Concorde Hotels.
Moins de chambres pour un meilleur prix moyen
À l'issue des travaux, l'hôtel devrait retrouver tout son panache et acquérir au passage une cinquième étoile. Jean Michel Wilmotte l'architecte chargé de la rénovation, compte "respecter les éléments de l'hôtel classés art déco et art nouveau, tout en les mariant à un design contemporain". L'hôtel va passer de 231 à 193 chambres. Leur superficie sera donc plus importante et on comptera davantage de suites. Une façon d'augmenter les prix moyens - ceux du Lutetia tournaient autour de 250 € avant la fermeture - en s'alignant sur ceux d'un 5 étoiles parisien, soit entre 600 et 1 000 € la nuitée. Cette montée en gamme de l'établissement se traduira également par son intégration à la collection The Set, le club très fermé du groupe Alrov auquel appartiennent des établissements emblématiques comme le Café Royal à Londres ou le Conservatorium à Amsterdam.
D'après les premiers éléments fournis par l'architecte, le Lutetia devrait bénéficier d'une brasserie agrandie pour permettre d'installer 240 couverts avec mezzanine, mais sans restaurant gastronomique. Un patio devrait être créé au centre de l'hôtel en lieu et place du salon Ernest, ainsi qu'un centre de bien être de 700 m², accessible à la clientèle extérieure. L'actuel salon Borghèse sera transformé en jazz club, tandis qu'une bibliothèque sera dédiée aux futurs rendez-vous littéraires et artistiques.
Publié par X. S.