• Le passage d'une Politique agricole commune à une Politique alimentaire commune, de manière à ce que le système soit pris en compte dans sa totalité, en incluant les systèmes de distribution et le gaspillage alimentaire.
• La reconnaissance de la souveraineté alimentaire, entendue comme « droit des peuples à des aliments nutritifs et culturellement adaptés, accessibles, produits de manière écologique et durable, mais aussi le droit de pouvoir décider de son propre système alimentaire et de production[1]».
• Le soutien concret aux petits producteurs de l'agroécologie et aux productions locales, en qualité d'éléments fondamentaux pour un système alimentaire durable. Les petits producteurs de l'agroécologie fournissent toute une série de services environnementaux et sociaux aux communautés. De plus, les petites fermes agricoles emploient davantage de main-d'oeuvre et soutiennent ainsi l'économie locale et contribuent par conséquent au maintien des communautés rurales.
• La promotion des pratiques agroécologiques, qui s'appuient sur un usage efficace des ressources, avec une utilisation minimale si ce n'est nulle, des produits chimiques et sur la synergie existante entre les différentes espèces. Par conséquent, ce modèle agricole promeut de multiples bénéfices au niveau environnemental, en garantissant le maintien de la biodiversité, la fertilité du sol et un meilleur rendement des récoltes. Les systèmes agroécologiques diversifiés garantissent en outre un retour économique sûr et adéquat aux agriculteurs, qui ne sont plus tributaires de la réussite d'une seule culture (entrainant un revenu très dépendant des fluctuations du marché ou d'événements naturels imprévisibles).
• L'aide concrète des catégories désavantagées, notamment les habitants des zones reculées (surtout en montagne) et les jeunes. L'abandon des zones reculées par manque d'infrastructures ou de possibilités d'emploi est un problème assez important dans toute l'Europe, alors que c'est justement dans ces zones, les plus vulnérables d'un point de vue hydrogéologique, que la biodiversité est encore la plus présente.
• Favoriser les processus participatifs, de manière à garantir des parcours démocratiques dans les décisions des politiques concernant l'alimentation. Producteurs, consommateurs, organisations de la société civile et chercheurs doivent pouvoir trouver un espace politique au sein duquel établir les priorités du secteur et exposer aux institutions une stratégie commune. De tels espaces pourraient d'ailleurs favoriser le partage de connaissances diverses entre opérateurs du secteur alimentaire, en garantissant une cohésion des différents groupes sociaux et en évitant la concentration des pouvoirs entre les mains des grandes multinationales.