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Tous les deux ans, le Sirha entre en transe. Pendant deux jours, 24 nations fondent les plus grands espoirs sur leur poulain. Même si pour certains, approcher le podium serait miraculeux. Mais cette compétition transcende les hommes et chacun va au bout de ses capacités, de ses forces et de ses rêves. Pour en arriver là, ils ont déjà prouvé qu'ils étaient forts, très forts. Maintenant, ils ont les caméras braquées sur eux, les supporters qui hurlent dans les tribunes, la famille et les amis qui prient, le poids de la responsabilité de défendre les couleurs du pays… La tension est à son comble. C'est une compétition de haut vol, une fête de la cuisine et un show retransmis dans le monde entier. Et cette nouvelle édition marque encore une évolution.
Le Bocuse d'Or s'est ouvert à de nouvelles nations : Estonie, République Tchèque, Malaisie et Corée du Sud. De plus, les 51 chefs sélectionnés dans chaque pays, ont dû subir une épreuve supplémentaire pour gagner leur billet pour la capitale des Gaules : l'épreuve du feu au sein de qualification continentale. Certains étaient pré-qualifiés en raison du précédent concours, mais pour tous, c'était une répétition générale du Bocuse d'Or et déjà un titre. Celui de Bocuse d'Or Europe, remporté par le Norvégien, c'est une belle victoire ! Les candidats ne s'y sont pas présentés à la légère. Et cela leur permettait de jeter un oeil sur les performances des autres concurrents. Une fois passés par ce nouveau « tamis », les voici à Lyon. Ils ne sont plus que 24 : 12 pour l'Europe, 4 pour l'Asie et 3 pour l'Amérique Latine.
La compétition
Deux candidats, un cuisinier âgé d'au moins 23 ans, un commis de moins de 22 ans, 5 h 30 dans un box de 18 m2. Deux plats à réaliser, un de poisson et un de viande à dresser dans deux plats en argent de 110 x 70 cm. La notation s'établit sur 60 points : 40 points pour la dégustation, 20 pour la présentation. Le jury (12 pour chaque plat) note tous les critères. La note la plus haute et celle la plus basse sont retirées avant de calculer le total des points. Et une note complémentaire pour l'hygiène et la propreté de la cuisine est donnée sur 20 points.
Des candidats sous haute surveillance
La nouveauté 2009, c'est l'encadrement. Les candidats et leur commis ne sont plus isolés dans leur box. Chaque binôme a son coach. Il n'a pas le droit de pénétrer dans le box, mais il a le droit de communiquer autant qu'il veut avec eux.
Les coachs ont une autre mission. Lorsque leur candidat n'est pas en compétition, ils peuvent être tirés au sort pour surveiller les épreuves. 8 des 24 entraîneurs formeront le 'comité de surveillance de la cuisine'. Ils passent alors de box en box, voient au plus près ce qui s'y passe et ne feront pas de cadeau. Une nouveauté appréciée par tous les candidats.
La France (6), la Norvège (3), le Luxembourg (1) et la Suède (1) sont les seuls pays à avoir décroché la fameuse statuette dorée. Aujourd'hui, les regards se tournent vers Lyon. ». Le candidat français, Philippe Mille, est dans les startings-blocks avec son commis Hugo Souchet et son coach, le Mof Jean-Marie Gautier, L'Hôtel du Palais à Biarritz. « C'est une course de Formule 1. C'est le concours avec un grand C, dit Yannick Alléno, chef du Meurice, dont Philippe Mille est l'adjoint. Philippe a beaucoup donné, il a beaucoup travaillé ! Je pense que pour sa carrière c'est super important. Et je lui souhaite bien évidemment de monter sur la plus haute marche du podium parce que c'est une aventure extraordinaire ! Et puis peu importe le résultat, l'important c'est de vivre son truc à fond et de se faire plaisir ». Que le meilleur gagne.
Publié par Nadine LEMOINE