La restauration à table à la peine… 37 % des restaurateurs à table français déclarent que l'année 2016 a été moins bonne que l'année 2015. Le restant des répondants sont partagés : pour 30 %, 2016 aura été similaire à 2015, et pour 31 % elle aura été meilleure. Près de 9 restaurateurs impactés sur 10 expliquent cette année compliquée par la conjoncture économique et donc par une baisse du ticket moyen (observée chez 38 % d'entre eux), et une baisse de la fréquentation (32 %). Les récents événements survenus en France font également partie des facteurs identifiés par 47 % des restaurateurs à table français en baisse d'activité cette année.… tout comme la restauration rapide / VAE.
Les opérateurs de la restauration rapide sont près d'un sur 2 à déclarer une année 2016 moins bonne que 2015. Tout comme pour la restauration à table, le reste des répondants sont partagés : pour 25 % elle aura été similaire à 2015, et pour 24 % moins bonne. 55 % des opérateurs observent une baisse de leur activité par rapport à 2015. La restauration rapide explique ces baisses d'activité par les mêmes facteurs que la restauration à table : conjoncture économique et événements survenus en France. En revanche, le comportement des consommateurs est inversé par rapport à la restauration à table. En effet, les opérateurs qui jugent être impactés par la conjoncture économique observent une baisse de la fréquentation (36 %), ainsi qu'une baisse du ticket moyen (28 %).
Vers une reprise de l'activité ?
Le bilan de santé de la restauration hors foyer est resté négatif tout au long de l'année 2016, mais il s'améliore au fil des trimestres et pourrait laisser entrevoir une année 2017 positive. Les opérateurs déclarent un indice de confiance moyen de 5,3/10, et estiment pour 20 % d'entre eux que l'année 2017 sera meilleure qu'en 2016. Tous espèrent à minima une stabilisation de leur activité. 3 restaurateurs sur 10 prévoient même des investissements au sein de leur établissement pour stimuler leur activité, tels que de la rénovation extérieure & des aménagements (20 %), l'achat d'équipements (19 %), ou encore des rénovations intérieures & décorations (17 %).
Selon Nicolas Nouchi, directeur international des Études de Marché chez CHD Expert Group : "Cela fait près de cinq ans que l'on identifie la restauration à table dans le rouge en France, il semblerait toutefois qu'une reprise semble se profiler à l'horizon pour 2017, elle aurait pu survenir déjà en 2016 sans les événements qui ont affecté l'hexagone. La restauration rapide souffre plutôt d'une situation logique de dépassement de l'offre par rapport à la demande et de l'émergence d'autres solutions de restauration qui viennent prendre de plus en plus d'importance : offre VAE en épicerie de proximité, gamelle au bureau, livraisons… L'année 2017 devrait repartir plus positivement mais engendrer également un certain nombre de fermetures d'établissements."