Recruteur : se préparer aux questions des candidats

En entretien, les candidats vous interrogent sur ce qui les intéresse. Cela peut être très révélateur de leur personnalité. Mais attention à ne pas tomber dans les clichés, générationnels notamment.

Publié le 31 juillet 2024 à 15:00

Quand on est recruteur, pourquoi ne faut-il pas s’étonner des questions posées par les candidats ?
- Parce que le candidat qui pose des questions donne des marques d’intérêt, même si elles sont gauches ou posées au mauvais moment. C’est seulement à la fin de l’entretien que le recruteur en tirera des conclusions.
- La société connectée dans laquelle nous évoluons génère des propos directs et sans détour, des prises de position spontanées, et les candidats sont en attente de comportements francs, directs, d’égal à égal.
- Vivre connecté, c’est aussi développer des comportements engagés sur l’environnement, les types de produits, l’utilité de leur métier pour le client, par exemple.
Mais attention à ne pas tomber dans les clichés, en particulier auprès des jeunes générations. Le risque pour le recruteur est de prendre les candidats pour ce qu’ils ne sont pas.

 

L’important pour les candidats, c’est un tout

En tant que recruteur, vous devez aider les candidats à choisir votre entreprise. Ce qui les intéresse va bien au-delà du poste et du salaire. Leurs questions peuvent porter sur :
- l’environnement, l’outil de travail ;
- le style de management d’équipe (dynamique et respectueux des individus) ;
- la vie en équipe ;
- la formation d’intégration, le perfectionnement tout au long du parcours ;
- les modalités de suivi des performances ;
- la notoriété auprès des clients ;
- les types de prestations et leur fabrication ;
- la place laissée à la concertation ;
- le respect de la convention collective ;
- le planning des horaires pour les semaines à venir ;
- les jours de repos, les congés annuels ;
- les horaires de travail et leur respect ;
- les heures supplémentaires et les suites données ;
- l’équilibre travail/vie privée ;
- la prise en compte d’événements à venir (absence pour une réunion de famille importante, par exemple).

Au téléphone ou de visu, le recruteur devrait n'aborder ces points dans le détail que dans la deuxième partie de l’entretien, et uniquement si le candidat représente un intérêt certain pour le poste proposé.

 

Le salaire, le panier-emploi

• Dans la valorisation, il y a ce que l’emploi rapporte directement : le salaire, les avantages en nature, les primes, la mutuelle… Et il y a aussi ce qu’il en coûte au candidat, comme les dépenses en déplacement.

• Le salaire à proposer peut dépendre des compétences apportées par le candidat. L'entreprise prendra soin de les indiquer dans ses annonces, soit en fixe, soit sous la forme d’une fourchette. Pour un premier contact, ce sujet est généralement dans la dernière partie de l’entretien. Inutile d'attendre que le candidat pose la question.

 

Les évolutions

Le plan de carrière faisait partie des arguments d’hier. Aujourd’hui, un candidat regarde le résultat immédiat et il ne croit plus aux promesses, il veut du concret immédiatement. Il considère son prochain emploi comme une étape dans sa vie.

À titre d’exemple, dans les entretiens d’assistant ou de manager, le recruteur pourra indiquer :
- qu’il faut deux exercices comptables pour mesurer la capacité d’un collaborateur à tenir la distance ;
- que l’entreprise a besoin de collaborateurs réactifs pour mettre d’équerre le poste à la prise de fonction, mais que l’efficacité se mesure sur la distance tenue et sur la réactivité devant des situations imprévues (rush, par exemple),
- que c’est le collaborateur qui fait son plan de carrière, et que, le moment venu, l’entreprise aura une progression à lui proposer.


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Publié par André PICCA



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