"Cette année, une quarantaine de marques de cosmétiques sont représentées sur le salon". Cette tendance donnée par Béatrice Gravier, directrice d’EquipHotel Paris 2024, témoigne de la bonne santé du marché du bien-être dans le secteur de l’hospitalité et du succès des spas dans les hôtels. Elle fait également écho aux données 2023 du ministère de l’Économie et des Finances, selon lesquelles la cinquantaine de centres de thalasso recensés en France accueillent quelque 500 000 curistes par an (avec une hausse de 2% chaque année), pour un taux d’occupation moyen annuel des hébergements de 70 % et un chiffre d’affaires de près de 300 millions d’euros – hébergement et restauration compris -. Quant à la filière thermale et ses 97 établissements répartis dans 88 stations, elle a reçu 457 700 curistes en 2023 (en hausse de près de 6% par rapport à 2022), selon le Conseil national des établissements thermaux. Des résultats obtenus grâce à une grande variété d’offres pour les hommes comme pour les femmes, en court ou plus long séjour. Massage d’une heure dans un spa d’hôtel parisien, cure anti-stress le temps d’un week-end au vert ou autre échappée d’une semaine en bord de mer, comme le forfait « 6 nuits-18 soins » des Thermes Marins de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine)… tout est possible. L’idée : répondre aux attentes d’une clientèle qui veut prendre soin d’elle – surtout depuis la pandémie – et recherche des lieux propices à l’évasion, au calme, à la relaxation, sans forcément trop s’éloigner de son domicile. Et si c’est en pleine nature, c’est encore mieux. D’où le tout nouvel espace dédié au bien-être du resort Club Med Vittel Ermitage (Vosges), à la fois voisin des thermes de la ville et situé dans un parc prolongé d’un golf. Autre exemple tout aussi bucolique : le spa Sothys, flambant neuf lui aussi, du Château de Beaulieu à Busnes (Pas-de-Calais), où la piscine, creusée à fleur de douves, permet de nager au niveau des canards, tortues et poissons habitués du domaine. Quant au Roz Marine Thalasso Resort, à Perros-Guirec (Côtes-d’Armor), l’alignement des bassins à hauteur de baie offre une vue panoramique unique sur la mer et l'archipel des Sept Îles.
Un engagement en faveur de la planète
Dans cette même veine du « tout nature » et pour renforcer l’effet de « bulle saine et zen », de plus en plus d’espaces dédiés au bien-être affichent un engagement en faveur de la planète. En premier lieu par le choix des produits de soins utilisés. À l’instar de L’Hostellerie La Cheneaudière, hôtel 5 étoiles avec spa en Alsace. Son propriétaire et dirigeant, Nicolas Decker, a crée sa propre marque de cosmétiques, sans parabène, à base d’eau pure du village de Colroy-la-Roche – où se situe l’établissement -, de miel d’Alsace et de plantes médicinales issues des prairies voisines et de la forêt vosgienne. Autres solutions pour réduire l’impact environnemental d’une piscine, d’un sauna ou encore d’un hammam ? Le spa Cinq Mondes Opéra, à Paris (IXe), optimise sa consommation d’eau, réduit et trie ses déchets, utilise des ampoules basse consommation, des capteurs de présence, ainsi que des accessoires jetables biodégradables. Des boissons issues du commerce équitable et bio sont également proposées aux clients. Conséquence : le spa Cinq Mondes Opéra a reçu, trois années de suite, le label qualité Spa-A.
Retrouver l’espace Wellness sur le salon EquipHotel Paris 2024 (Hall 7.1 / Porte de Versailles).
Publié par Anne EVEILLARD