Avec son billot de boucher en bois et une décoration chinée, Voici venu le temps… n'a rien d'un restaurant classique. Installé dans le centre d'Orléans (45), cette table détonne autant que le parcours de son créateur Augustin Aulanier. Après dix ans passés dans la grande distribution puis cinq à animer le réseau de Monceau fleurs, il s'interroge sur une possible reconversion. Pour ce fils de boucher, titulaire d'un BTS en commerce international, cette remise en question le mène tout droit à la restauration. Mais impossible d'ouvrir son affaire sans une véritable formation.
À plus de 35 ans, il s'inscrit à l'école Ferrandi à Paris (VIe), obtient son CAP cuisine et, après quelques passages chez Cyril Lignac ou William Page fait le grand saut. C'est ainsi qu'il a ouvert Voici venu le temps, qu'il définit comme un néo-bistrot. Pour boucler son budget de 125 000 €, il fait appel au financement participatif via le site KissKissBankBank. "Grâce à 55 contributeurs, j'ai obtenu 5 000 €. C'est anecdotique, mais cela a contribué indirectement à me mettre en lumière et à réaliser une belle opération de communication."
Mais Augustin Aulanier veut aussi s'imposer grâce à son concept, celui d'un restaurant où quasiment tout est élaboré sur place, avec des produits bio et locaux, des approvisionnements durables et une carte courte. Un engagement qui a rencontré sa clientèle, souvent féminine, avec un succès qui ne se dément pas depuis l'ouverture en janvier. Augustin Aulanier aimerait désormais que son engagement soit reconnu au-delà d'Orléans.
Publié par Jean-Jacques TALPIN