Le lieu est chargé d’histoire. Durant près d’un demi-siècle, le restaurant de Charles Barrier a été le rendez-vous de gourmets et gourmands au 101 avenue de la Tranchée, à Tours (Indre-et-Loire). Une adresse desservie, depuis 2017, par une station de tramway au nom du chef, décédé en 2009. Meilleur ouvrier de France en 1958, Charles Barrier avait décroché sa troisième étoile Michelin en 1968. En 1996, à 80 ans, le chef précurseur de la Nouvelle Cuisine, au même titre que Paul Bocuse ou Michel Guérard, faisait ses adieux aux fourneaux, tout en restant propriétaire des murs du restaurant. Aujourd’hui, sa fille, Catherine Barrier, à la tête d’une agence de communication dédiée à la gastronomie, vient d’investir l’établissement de 300 m². Elle y a installé ses bureaux. Mais pas que… Avec sa mère, Nicole Barrier, elles ont décidé de faire revivre, dans ce même lieu, les archives liées au parcours de Charles Barrier.
Les Tourangeaux appelés à raconter leurs souvenirs
Notes, textes, recettes, menus, livres, photos, films… c’est l’ensemble de ce trésor culturel et culinaire, que la famille Barrier souhaite partager avec le public. Dès ce mois de septembre, des plages horaires vont permettre de recevoir des visiteurs dans l’ancien salon d’accueil du restaurant. Par ailleurs, les Tourangeaux venus déjeuner ou dîner chez Charles Barrier, lorsque le chef étoilé était encore derrière ses fourneaux, sont invités à raconter leurs souvenirs face à une caméra. Les témoignages seront ensuite mis en ligne sur un site Web. Enfin, le 101 avenue de la Tranchée se veut aussi rendez-vous de chefs français et internationaux, de toutes générations. L’idée : “Puiser dans le patrimoine culinaire de mon père et s’emparer de ses recettes les plus emblématiques”, explique Catherine Barrier. À commencer par la fricassée de poulet au vinaigre de framboises.
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Publié par Anne EVEILLARD