Umih 45 : Jean-Louis Jama passe le relais à Gilbert Guttin

Orléans (45) L'hôtelier succédera en avril au restaurateur qui a depuis dix ans à la tête du syndicat qui a manifesté une nouvelle fois ses inquiétudes.

Publié le 22 mars 2016 à 16:22

"Depuis dix ans, il a su créer une ambiance, un climat et a contribué au dynamisme de l'Umih 45." Cet hommage au président Jean-Louis Jama a été rendu lors de l'assemblée générale du syndicat tenue à Orléans (Loiret) le 21 mars par Gilbert Guttin, vice-président départemental et président des hôteliers. Dans quelques semaines, le premier mettra un terme à son mandat et passera le relais au second, hôtelier au Relais Saint Georges, à Pithiviers. "J'ai 67 ans, il est temps de passer la main et d'assurer la continuité du syndicat." Certes, l'assemblée générale tenue en présence du vice-président national, Thierry Grégoire, a été l'occasion de lister les mécontentements, les inquiétudes et les colères. Mais des signes positifs sont enregistrés malgré tout, comme les nouvelles relations avec Booking, la réglementation sur les buvettes associatives ou la campagne en faveur des Maîtres restaurateurs dans le Loiret. L'objectif de doubler leur effectif a presque été atteint : 20 labellisés en 2014, 32 aujourd'hui et plus de 40 en fin d'année.

Pour son dernier rapport moral, Jean-Louis Jama a aussi appuyé sur quelques points névralgiques comme la formation ou la désertification rurale. "Dans nos formations, il faut arrêter d'envoyer des jeunes en échec, a insisté le président. Il faut privilégier la motivation. C'est ce qui explique qu'aujourd'hui on perde 70 à 80 % des jeunes formés deux ans après leur diplôme." C'est pourquoi l'Umih demande que les professionnels soient mieux associés au fonctionnement et au recrutement du CFA à Orléans. "La réponse appartient aux élus, c'est à eux de prendre leurs responsabilités", insiste Jean-Louis Jama qui déplore que peu d'élus locaux participent à l'AG de l'Umih : "Pourquoi, on ne nous aime pas… ?"

 

"Les entreprises sont à sec"

Mêmes inquiétudes pour la survie des campagnes et des petits établissements et sur la progression de la restauration rapide. Thierry Grégoire s'est chargé de mettre en musique ces inquiétudes : le RSI : "un racket social ininterrompu et un système mafieux", les réseaux sociaux et l'économie collaborative : "un système destructeur d'emplois et de casse sociale", la loi El Khomri : "bonne à l'origine mais mort-née". "Aujourd'hui, les entreprises sont à sec, a appuyé Thierry Grégoire, la trésorerie, le bas de bilan sont exsangues, il n'y a plus rien à négocier." En fin de réunion, un hommage a été rendu à la secrétaire et cheville ouvrière du syndicat, Sylviane Béziat, qui prend sa retraite.

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Publié par Jean-Jacques TALPIN



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