Cependant, 2021 reste une année difficile pour le tourisme mondial, les arrivées internationales de janvier à juillet étant de 80 % inférieures à leur niveau de 2019. Cette amélioration tient à la réouverture de nombreuses destinations aux voyageurs internationaux, principalement en Europe et dans les Amériques. L’assouplissement des restrictions sur les déplacements pour les voyageurs vaccinés, conjugué aux progrès du déploiement des vaccins contre la COVID-19, a contribué à faire revenir la confiance des consommateurs et à rétablir progressivement des conditions sûres de mobilité en Europe et dans d’autres régions du monde. À l’inverse, la plupart des destinations d’Asie demeurent fermées aux voyages non essentiels.
Les perspectives pour septembre à décembre 2021 restent mitigées d’après la dernière enquête en date auprès du groupe d’experts de l’OMT, sachant que 53 % des répondants s’attendent à une détérioration. Seuls 31 % des experts tablent sur de meilleurs résultats vers la fin de l’année. Il ressort aussi de l’enquête que la plupart des professionnels du tourisme continuent de compter sur un rebond quand s’exprimera la demande comprimée de voyages internationaux en 2022, essentiellement aux deuxième et troisième trimestres.
Près de la moitié de tous les experts (45 %) continue de penser qu’il faudra attendre 2024 ou après pour que le tourisme international retrouve ses niveaux de 2019, tandis qu’ils sont 43 % à prévoir un rétablissement en 2023. Par région, c’est en Asie-Pacifique que l’on trouve la plus forte proportion d’experts (58 %) tablant sur un retour aux niveaux de 2019 en 2024 ou après. En Europe, la moitié des répondants pense que ce pourrait être en 2023.
Pour le Secrétaire général de l’OMT, Zurab Pololikashvili : « Il existe clairement une forte demande de tourisme international et de nombreuses destinations recommencent à recevoir des visiteurs de manière sûre et responsable. Cependant, la véritable reprise du tourisme avec les bienfaits qui l’accompagnent se fait encore attendre, en raison du manque de cohérence des règles et des dispositions réglementaires et des disparités au niveau des taux de vaccination, qui continuent de saper la confiance pour voyager. »