Guer, dans le Morbihan. Une affaire familiale composée d'une crêperie (30 couverts) d'un côté et d'un restaurant de l'autre : l'Auberge de Tiegezh est tenue depuis 2004 par Béatrice Denieul. "Je ne pouvais plus gérer les deux établissements." Alors la mère pense à son fils Baptiste, qui exerce dans de belles maisons de l'Hexagone depuis quelques années déjà. Formé chez Jean-Marie Baudic au Youpala (Saint-Brieuc), il rejoint par la suite Le Bretagne (à Questembert) aux côtés de Jérémie Le Calvez, Lasserre (Paris, VIIIe) avec Christophe Moret... En poste au Bristol (Paris, VIIIe) depuis plus d'un an, il se dit qu'il ne peut laisser l'affaire familiale dépérir. "Il était peut être temps pour moi de revenir. Bernard Loiseau s'est installé à 22 ans, j'ai le même âge et je me suis toujours dit que je m'installerai tôt." La famille Denieul lance alors des travaux d'embellissement. La façade et la décoration intérieure est entièrement revue avec un bel espace d'accueil. "Comme à la maison, nous avons voulu vraiment recréer l'ambiance d'un salon. D'ailleurs, Tiegezh signifie famille en breton."
Des associations de saveurs osées
Baptiste Denieul fait venir Damien Le Quillec, un ami passé notamment à Grand Maison (Mûr-de-Bretagne) et au Saison (Saint-Grégoire). Une adhésion à Châteaux & Hôtels Collection, et c'est parti. Clientèle affaires et locale le midi avec un menu à 15 € (cuisse de canard désossée, endives braisées, filet de mulet…). "Le midi, j'essaye de proposer des plats plutôt classiques, une cuisine du marché." Clientèle élargie le soir et les week-ends et des menus à 29, 45 et 70 €. Saint-Jacques langue de boeuf fumées, endive et brioche ou encore Pomme de ris de veau caramélisée, céleri, menthe et carotte... Des associations osées qui détonnent comme le Pigeon banane et maki de saumon, mais aussi des classiques, comme la galette de sarrasin au beurre proposée en amuse-bouche. Des galettes confectionnées par Béatrice Denieul, sur l'un de ses quatre biligs, tandis que son fils prépare les légumes et les sauces qui vont venir les sublimer.
Publié par Olivier MARIE