Hugo Danaguezian a le sourire. Depuis février, son restaurant Maz Mez, aux saveurs libanaises, séduit de plus en plus de gourmands dans le Xe arrondissement de Paris. “Avec mon équipe de douze personnes, nous proposons une cuisine des diasporas libanaises. Ici, les clients partagent des mezzes créatifs et de saison”, explique-t-il. Ouvert 7 jours sur 7, l’établissement, qu’il a imaginé pendant deux ans, compte “79 places en intérieur et 30 à l’extérieur”, de quoi régaler Parisiens et touristes.
Conscient de l’urgence climatique
Parmi les 300 restaurants libanais à Paris, le Maz Mez se distingue par son engagement environnemental, y compris en ce qui concerne la décoration. “J’ai confié l’aménagement à une jeune société lyonnaise d’écoconception”, explique Hugo Danaguezian. Rideaux en chutes de tissus signés Sybille Berger, tomettes du Beaujolais récupérées dans un manoir, carreaux à la libanaise… Tout est pensé dans une logique de réemploi. “Nos luminaires sont en plastique recyclé”, précise-t-il.
En cuisine aussi, Hugo Danaguezian applique la même recette : “Tous les appareils sont de seconde main”, explique-t-il. Pour s’équiper, il est passé par l’entreprise spécialisée Vesto. Une démarche engagée : “Je suis né en 1994, je fais partie d’une génération consciente de l’urgence climatique. Si je n’agis pas à l’ouverture de mon resto, qui le fera ?”
Acheter du matériel reconditionné, c’est bon pour la planète, mais aussi pour le porte-monnaie. “Un appareil reconditionné coûte 50 à 65 % de moins que le même en neuf”, explique Geoffrey Taieb, directeur d’Alpagga, une marketplace dédiée aux équipements CHR d’occasion, cofondée avec Bordan Petrynka. Plus de 7 000 références y sont proposées. “Pour un restaurateur qui démarre, c’est idéal : il réduit fortement ses coûts d’investissement”, ajoute-t-il. Une réalité confirmée par Hugo Danaguezian : “J’ai tout de suite vu la différence. En achetant reconditionné, j’ai divisé mon Capex (voir encadré, NDLR) par deux”.
Du matériel haut de gamme accessible
Autre atout du reconditionné : utiliser des marques ou des produits inaccessibles neufs. “C’est ce que je dis toujours à ceux qui s’installent : mieux vaut un bon équipement reconditionné qu’un neuf d’entrée de gamme qui ne tiendra pas”, affirme le fondateur d’Alpagga. Pour la marketplace, la seconde main, c’est “écologique, économique et efficace”.
Il y a encore quelques années, trouver du matériel reconditionné de qualité relevait du défi. Aujourd’hui, l’offre s’est largement développée, avec des solutions clé en main. “Chez Alpagga, nous livrons le matériel, proposons une maintenance préventive et nos techniciens peuvent intervenir partout en France sous 24 à 48 heures”, détaille Geoffrey Taieb. Un service qui séduit Hugo Danaguezian : “Je suis très content du matériel acheté. Il a été installé facilement et, en cas de souci, on intervient dans la journée. Pour moi, c’est l’avenir.” Le matériel de seconde main, désormais accessible et fiable, s'affirme ainsi comme un choix durable et judicieux pour l’avenir de la restauration.
Publié par Aletheia Press, Lolita Péron