Comment choisir son expert-comptable, quel est son rôle, quelles sont les limites de sa mission, quel coût consacrer à ce poste, que penser des applications qui apparaissent sur le marché ?... C’est pour répondre à ses questions qu’Adrien Gahinet, cofondateur de la société de conseil Sophadrien, a organisé la conférence Restalk, avec Alain Borgel, expert-comptable de la société AGK, dans l’espace Food Camp à Paris (XVIIe), le 18 janvier.
- Les missions de l’expert-comptable: la production et l’établissement des comptes annuels (bilan…) de l’entreprise et les transmettre à l’administration fiscale, qui sont des obligations légales.
D’autres missions d’assistance peuvent être remplies par ce professionnel : obligations déclaratives, volet juridique, ressources humaines (embauche, contrat de travail, établissement des fiches de paye…), conseils de financement bancaire, audits financiers en cas d’acquisition d’un nouvel établissement…
Si avoir un expert-comptable n’est pas obligatoire, c’est pourtant fortement conseillé car le métier et l’environnement légal évoluent sans cesse.
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L’expert-comptable intervient en tant que directeur administratif et financier (DAF) en prenant sous sa responsabilité la gestion administrative, comptable, fiscale, RH, ainsi que la gestion budgétaire, le pilotage du business, la structuration et la digitalisation de la fonction finance, et la recherche de financements. En présence d’un DAF, l’expert-comptable intervient en soutien de ce dernier.
- L'expert-comptable doit agir sur plusieurs sujets :
- donner un cadre à l’entrepreneur et s’adapter en fonction de son profil ;
- lister clairement tous les éléments dont il va avoir besoin pour faire la comptabilité ;
- éduquer le restaurateur et mettre en place des bonnes habitudes, pour que celui-ci comprenne rapidement que le volet comptable doit devenir sa priorité, faute de quoi la pérennité de l’entreprise serait compromise ;
- tirer la sonnette d’alarme si les procédures ne sont pas respectées.
- La caisse: bien paramétrée et utilisée précisément, elle est un outil précieux qui reflète la réalité de ce qui se passe dans le restaurant, à la fois pour la gestion et la transmission comptable. Elle est trop souvent sous-exploitée.
- Les applis disponibles (plannings, achats, hygiène…) : il existe des outils qui sont adaptés à chaque stade de développement de l’établissement, mais il faut faire attention à la surenchère, car le coût que ces applis engendrent n’est pas négligeable. Il est indispensable de prioriser les besoins, qui évolueront au fil du temps. Certaines de ces applis sont extrêmement chronophages, car il y a beaucoup de données à intégrer.
- Quel coût ? Il varie beaucoup en fonction des missions confiées, de la localisation, de l’environnement concurrentiel, des besoins du restaurateur... Néanmoins, un plafond de 5 % du chiffre d’affaires ne devrait jamais être dépassé. Il ne faut pas hésiter à parler des honoraires sans tabou et à comparer entre différents cabinets.
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Publié par Roselyne DOUILLET