Rencontres des cépages modestes : petits mais fiers

Saint-Côme d'Olt (12) Pour la troisième année, les amateurs de cépages rares, oubliés et replantés, ont pu se retrouver et partager.

Publié le 12 novembre 2013 à 13:12

"On capte un public de plus en plus sensible à ce qui échappe à la mondialisation et les vignerons qui s'expriment à travers leur terroir", a expliqué Philippe Meyer, le président des Rencontres des cépages modestes, qui ont eu lieu les 9 et 10 novembre au couvent de Malet à Saint-Côme d'Olt. Ainsi, Pierre de Benoîst (domaine de Villaine à Bouzeron) a fait l'éloge de l'aligoté, cépage délaissé au profit du chardonnay. "Il y a encore quelques années, chaque village bourguignon avait son cépage alors que la Bourgogne n'en compte plus que trois aujourd'hui. En suivant l'uniformisation du goût, le chardonnay s'est fourvoyé. Or, face à lui, l'aligoté est un cépage fougueux", a-t-il affirmé.

Christophe Reynouard, du domaine du Grangeon à Rosières (07), a raconté le renouveau du chatus, cépage autochtone planté en Ardèche il y a plus de 120 ans, oublié après le phylloxera. En 1998, succédant à son père, il en a planté 5 hectares, imité par deux autres vignerons et les caves coopératives. Aujourd'hui, le chatus s'étend sur 54 hectares. "Un cépage, quand il est planté au bon endroit, travaillé avec la bonne technique, ça peut être formidable", a-t-il dit.

Pas de mauvais cépages

Robert Plageoles a été le premier vigneron à identifier "les cépages historiques de Gaillac". Il a développé le mauzac en 1982 parce qu'"il n'est jamais le même d'une année sur l'autre". Jean-Michel Deiss, apôtre de la complantation des cépages alsaciens, a condamné le clivage entre "cépages nobles et roturiers". "Il n'y a plus que le négoce qui s'attelle à défendre l'idée de cépages nobles, parce que c'est sa seule raison d'exister économiquement", a-t-il souligné.

Les nombreux intervenants ont dénoncé l'idée tenace qu'un vin issu d'un cépage modeste serait un "petit vin". "Il n'y a pas de mauvais cépages, il n'y a que de mauvais vignerons", a estimé Pierre de Benoîst.

Thierry Lacombe (de l'Institut national de la recherche agronomique à Montpellier) a retracé l'origine des cépages soulignant que certains d'entre eux, aujourd'hui disparus, ont été de grands géniteurs.


Publié par Bernard DEGIOANNI



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