Parmi les griefs, la Cotisation Foncière des Entreprises. Jean-Paul Hénin prend pour exemple son établissement : "depuis 2009 la CFE a augmenté de 107 %, de 840 € à 1742 € en 2014. Moyenne sur 5 autres établissements : 89%". Jacques Blanchet, président des hôteliers de la CPIH 72, pointe du doigt le taux d'occupation des hôtels du Mans qui est à 54%, « 10% en dessous de la moyenne nationale » et les implantations des chaînes « qui seront supérieures à 10% de la moyenne nationale d'ici à 2019 ». L'hôtelier ajoute : « Où en sont nous des projets d'extensions et de créations sur la ville ? La Visitation, MMA Arena, Galaxy La gare Nord, l'Université, La Chapelle St Aubin ? » Des projets qui prévoient à chaque fois l'implantation de nouvelles structures hôtelières. « Est ce que l'on veut la disparition de l'hôtellerie actuelle ? interroge Jacques Blanchet. Ne serait-il pas mieux de venir en aide aux Indépendants qui gèrent des entreprises familiales plutôt que de répondre à de nouveaux investissements et implantations de chaines ? » La présidente des discothèques de la CPIH 72, s'élève également contre les centres commerciaux annoncés, qui vont inévitablement vider le centre ville… Concernant les nouvelles implantations, Jean-Claude Boulard invoque « la liberté du commerce » mais se dit sensible à « la fragilité économique des hôtels », indiquant par ailleurs la nécessité de « chambres temporaires » au MMA Arena, lors des 24 Heures du Mans. Le maire sortant, et candidat à sa propre succession, reconnaît qu'il faut désormais se pencher sur l'activité et l'attrait de la ville hors saison. « La position géographique de la ville du Mans par rapport à la région Parisienne est un atout, il n'y a pas que Deauville ! L'ensemble des professionnels du tourisme pourraient réfléchir de façon à diffuser une image de destination de week-end (attrait de la campagne, la mode n'est plus aux Seychelles !) ». Si les professionnels acquiescent à l'idée, Jacques Blanchet rappelle qu'un hôtel qui n'obtient pas 60% de taux d'occupation n'est pas viable et ne peut envisager aucune rénovation. Bonne nouvelle pour les discothèques du centre ville, le projet d'une structure nuit à Antarès est abandonné. Quant à la taxe de séjour, autre sujet qui fâche, Jean-Claude Boulard confirme son souhait d'un « réel partenariat sur la commercialisation des HCR ».
Publié par Sy.S.