Faire le job
Annecy a été « le berceau de mon engagement en faveur de la profession » souligne-t-il. Dans ses combats locaux, les droits de terrasses, la charte de la vie nocturne, la mise en place d'une politique touristique territoriale. Pascal Droux a été l'un des tous premiers à « prendre conscience de l'intérêt mais aussi du danger que représentent les OTA » pour le secteur. Il fait partie d'ailleurs des militants de la réservation en direct au travers de Fairbooking. Voulant prouver ses convictions en terme de développement durable, il a été le premier hôtelier indépendant de sa région à équiper son hôtel de capteurs solaires, à mettre en oeuvre le plus gros ruché communautaire de Savoie et introduire la valorisation des bio-déchets. « Faire le job » : il aime. Mais pas n'importe comment. On lui accorde volontiers une véritable « sensibilité sociale ». Il l'a souvent répété : « nous devons faire attention à nos collaborateurs, sans lesquels nous ne réussirions pas ». Dans ses objectifs, toujours et encore : « Rassembler, c'est essentiel. Mutualiser les énergies pour mieux nous défendre. Il y a des réformes à faire. Nous ne tirons pas le meilleur parti de nos institutions, tant au niveau politique qu'économique. Le GNI-Fagiht doit être au service de ses adhérents et resté proche du terrain. Nos professionnels ont besoin d'être orienté, conseillé, accompagné, en particulier dans les champs réglementaires. Des outils nouveaux doivent être mis en place pour défendre nos territoires. Il faut aller de l'avant, ne surtout pas attendre. » Ce qu'il se refuse à faire d'ailleurs : « dire à un adhérent, ne vous mettez pas aux normes, vous verrez, ça passera. Or, quand tout arrive simultanément, le professionnel est étranglé et c'est la catastrophe ». Sur la relation avec le Groupement National des Indépendants, dont il est désormais président délégué depuis son élection à la présidence du GNI-Fagiht, lundi 30 janvier, il ajoute : « Nous avons décidé d'exister ensemble, de travailler les uns avec les autres. Loin de nous l'idée de nier nos personnalités. Au contraire, il s'agit de préserver nos adhérents et nos territoires au travers d'une mission commune ».
Publié par Sylvie SOUBES