Il fallait d'abord définir le concept : "viser des hommes d'affaires avec des notes de frais, peu de touristes et un ticket moyen qui permette de financer une vraie démarche avec de bons produits". Dans son petit restaurant de 24 couverts, plus 18 en terrasse l'été, le message est clair et s'affiche sur l'enseigne "QG restaurant artisanal" : "parce que nous travaillons comme des artisans en changeant les plats tous les jours, en fonction des arrivages, d'un pêcheur de Loire, de la Coop bio nature ou de nos petits producteurs maraîchers."
"Nous répondons à une demande"
"J'imprime la carte tous les jours à 11 heures le matin, avec deux entrées, deux plats, deux desserts." Pour son approvisionnement, Thierry Pradeilles opte pour les circuits courts et souvent le bio. "Il est sans doute plus contraignant pour le chef de se réinventer tous les jours et de trouver de nouvelles recettes, mais c'est aussi plus passionnant car il s'agit vraiment d'un travail de cuisinier", se réjouit Thierry Pradeilles.
En quelques semaines, le message est passé avec une clientèle régulière d'habitués et des retombées médiatiques surprenantes. "C'est vrai cela a été très rapide alors que nous ne sommes dans aucun guide mais nous répondons sans doute à une vraie demande". Le QG est aussi un "lieu à voir" : tous les trois mois Thierry Pradeilles donne carte blanche à un artiste pour redécorer entièrement le restaurant. Et créer ainsi un nouvel événement.
Publié par Jean-Jacques TALPIN