“Il faut changer les mentalités. Aux États-Unis, lorsque les professionnels viennent traiter un hôtel, leur véhicule s’affiche sur le parking des clients, preuve que l’hôtelier agit. En France, nos clients exigent notre invisibilité”, regrette Stéphane Bras, porte-parole de la Chambre syndicale dératisation, désinfection et désinsectisation (CS3D). La peur des Français envers ces petites bêtes indésirables inspire les opportunistes avec son lot de malfaisants. “Les hôteliers doivent absolument faire appel à des techniciens disposant de la certification Certibiocide, un label délivré par le ministère de la Transition écologique qui apporte des garanties de compétences”, insiste la chambre syndicale.
Des outils de lutte pas toujours efficaces
Quant aux solutions miracles proposées aux CHR, qui prolifèrent désormais autant que les punaises, qu’en pense la CS3D ? La barrière en glue placée sous forme d’anneau à chaque pied de lit ? “Quelle est son efficacité si la couette pend du lit offrant un chemin aux punaises ?”, s’interroge Stéphane Bras. Les détecteurs de protéines de punaises ? “Efficaces mais coûteux”, tempère l’expert. Les housses de protection des matelas ? “Elles sont utiles en cas d’infestation en limitant le mobilier à traiter ou à jeter. Ces innovations constituent une boîte à outils dans laquelle les CHR auraient tort de ne pas venir puiser. Pour autant, la solution infaillible en amont n’existe pas. Nous recommandons deux actions essentielles pour protéger les hôtels des punaises : la détection au moindre doute, avec des chiens renifleurs par exemple, et surtout, la formation des équipes de chambre. Ces deux moyens conjugués permettent d’agir vite et de réduire les frais d’un traitement adapté. Pour le traitement comme pour les formations, il faut choisir des professionnels certifiés. La demande de trois devis devrait, en outre, être une règle de base”, résume le porte-parole de la CS3D.
Publié par Francois PONT