L'ambiance est fébrile, ce jeudi 4 juillet, avant le départ d'un bus qui emmène journalistes, élus locaux, membres des Journées nationales de l'audition et de l'Umih. Il s'agit de lancer une action prépondérante pour l'activité des établissements de nuit, mais l'impact de cette opération – baptisée 'Monter l'ambiance, baisser le son' - sur la clientèle inquiète également. Cette nuit sert de prémices à une action nationale et à une gestion nouvelle du son. L'initiative de l'Umih Nuit 69 semble vitale pour la santé économique des établissements de nuit.
Le bus a fait étape dans cinq établissements, parmi la trentaine de bars à ambiance musicale et discothèques participant à l'opération. Chaque lieu propose une solution pour allier activité économique et santé auditive. À l'Ayers Rock et l'Apériklub, un espace sans musique permet de reposer ses oreilles. Le test le plus frappant se déroule au Ninkasi de Gerland. Il permet d'envisager l'impact d'une éventuelle réduction du volume sonore. Il est une heure du matin, les clients dansent sur la piste de ce restaurant à ambiance musicale. Le DJ passe de 95 à 85 décibels … La foule se plaint, se disperse. Les clients ne dansent plus et discutent (85 décibels est le niveau sonore d'une conversation). Certains quittent les lieux. Le patron, Vincent Covollo, observe, inquiet. Dix minutes plus tard, c'est le retour à 95 décibels : la clientèle encore présente retourne sur la piste. Aurélie, cliente, confie : "si on nous informe et on nous prouve l'intérêt scientifique de cette baisse, nous pouvons l'accepter, même si cela donne envie de partir." À suivre à Strasbourg, prochaine ville test.
Publié par Sophie SENTY