Pizza : les distributeurs ont le vent en poupe

Les distributeurs de pizzas fleurissent dans l'Hexagone. Lors du salon Parizza à Paris, un concours (le trophée Adial) consacre même les meilleures réalisations. Un nouveau canal de vente à explorer…

Publié le 06 novembre 2019 à 17:12

La distribution automatique ? Julien Bori, co-gérant de Tutti Pizza (75 points de vente et 10 distributeurs), y croit dur comme fer : "Nous connaissions déjà bien la distribution automatique : dans le passé, nous avons géré 17 distributeurs automatiques de cassettes et DVD. Ce marché nous a toujours plu, et il convient aux changements des habitudes de consommation des clients : un distributeur permet de manger une pizza fraîche de qualité identique au magasin Tutti Pizza, mais disponible 24 heures sur 24". "Un distributeur permet de se démarquer, même si le produit est traditionnel", enchérit Ludovic Lorillard, cofondateur de Gang of Pizza.

Un distributeur coûte environ 45 000 € à l’achat, avec le système de maintenance compris pour la première année. "Le concept pour un franchisé existant coûtera de 55 à 65 000 € HT tout inclus : droit d’entrée, distributeur avec kiosque, enseigne et travaux d’aménagement, précise Julien Bori. Et pour préparer 30 pizzas par jour pour un distributeur, il faut compter un salarié à mi-temps". Avec des prix identiques à ceux pratiqués en magasin, le jeu en vaut la chandelle. "Un distributeur Tutti Matic peut faire plus de 10 000 € de chiffre d’affaires au mois avec environ 1 000 pizzas vendues, soit plus de 30 pizzas par jour", souligne-t-il.

Les distributeurs peuvent convenir à différents types d’implantations. À commencer par la vitrine d’une pizzeria. "Cela permet de proposer une pizza en horaires décalés, ou cela peut aussi être utile pour un restaurant connu qui a trop de temps d’attente pour la vente à emporter", estime Ludovic Lorillard. Autres possibilités : les grands axes passants (par exemple à proximité d’une boîte de nuit), les zones commerciales, les parkings de supermarché ou encore les zones rurales, dénuées de tout établissement de restauration.

 

Des process rigoureux

Selon le constructeur, ces machines connaîtraient une panne pour mille pizzas sorties… à condition de respecter scrupuleusement les process de fabrication. La pâte est précuite, puis garnie d’ingrédients frais. L’ensemble, déposé dans le distributeur, sera cuit au moment de la commande, à moins que le client ne préfère acheter la pizza froide. "Cela représente une économie de 8 % pour les clients", note Ludovic Lorillard. "Les 70 pizzas restent trois jours maximum dans la machine, ce qui signifie qu’on évite certains aliments comme les œufs, le poisson… Nous proposons le top 10 de nos meilleures ventes en magasin : la margherita, la royale, l’orientale… Il faut faire une pizza plus artistique, plus ronde. Ça peut générer une panne si elle est un peu ovale. Si l’emmental est mal réparti, cela peut fumer et générer un problème lors de la cuisson. En gros, ces machines sont très fiables. Si panne il y a, ce sera une erreur humaine due à un mauvais remplissage, une boîte mal montée", insiste Julien Bori. "Mieux vaut faire une formation spécifique. Nous mettons par exemple des fiches techniques avec des photos pour nos équipes. Nous faisons très attention aux grammages, nous paramétrons le temps de cuisson pour chaque pizza. Il faut de la rigueur dans la préparation, et tester régulièrement ses pizzas, notamment si on change de fournisseur pour un produit", ajoute Ludovic Lorillard.

Par ailleurs, les distributeurs peuvent proposer des promotions ciblées. "Six heures avant la fin de vie de la pizza, celle-ci se met automatiquement en promotion. On peut aussi prévoir des offres spéciales - par exemple, une pizza gratuite pour une pizza achetée - lors des heures creuses", glisse le cogérant de Tutti Pizza.

Seule ombre au tableau : "Avec un distributeur, on est coupé du client. Les seuls retours qu’on a se font par Facebook. Et puis ce canal de vente peut encore faire peur à certains consommateurs qui ont des a priori et qui associent les distributeurs à la malbouffe industrielle", regrette Ludovic Lorillard.


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Publié par Violaine BRISSART



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