Publiée récemment, sous la plume de Kevin Cao, dans Le Populaire du Centre, l’initiative de Pierre Pradeau, 25 ans, restaurateur à Limoges (87), pourrait donner des idées à ceux, qui, comme lui, survivent au jour le jour. Exploitant en compagnie de son père et de trois employés depuis septembre 2019 du restaurant Les caprices du gourmet, implanté dans une rue passante du cœur de ville, il s’est tourné vers la vente à emporter avec la crise. Une activité hélas trop aléatoire, qui ne lui a pas permis de faire face aux crédits et dépenses de la vie. Alors sur le conseil d’un ami il s’est fait embaucher comme intérimaire, le temps que la crise durera, dans une entreprise privée locale de pompes funèbres. Un changement radical qui l’a fait passer des fourneaux à la salle d’embaumement, et d’une clientèle habituellement joyeuse à des patients hélas très tranquilles. "Les premières journées ont été très dures, rapporte t-il dans l’article, mais le propre d’un restaurateur s’est de savoir s’adapter. J’ai une maison à payer, et cette entreprise m’a tendue la main". Son père, lui, continue à tenir boutique et estime que cet apport de revenus "permettra de tenir", tout en se déclarant triste et inquiet. "Triste de ne pouvoir travailler, former nos jeunes, exploiter un bel établissement...", mais aussi, ajoute t-il : "peur des charges à reporter, et de la mort financière qui attend beaucoup de confrères".
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Publié par Jean-Pierre GOURVEST