À quelques mois des élections présidentielles et avant
les fêtes de fin d'année, restait à savoir si le Gouvernement allait donner un
coup de pouce au smic. Celui-ci a tranché : Myriam El Khomri, ministre du Travail, de l'Emploi, de la Formation
professionnelle et du Dialogue
social, a présenté le 19 décembre le montant de la hausse du salaire
minimum au 1er janvier
prochain. Le taux horaire du smic brut sera revalorisé de 0,93 % pour
atteindre 9,76 €, contre 9,67 € en 2016, soit une augmentation de
9 centimes. Cette hausse n'est
que l'application de la revalorisation automatique et légale du taux horaire du smic qui repose sur deux paramètres : l'inflation
mesurée pour les 20 % des ménages ayant les revenus les plus faibles,
augmentée de la moitié du gain de pouvoir d'achat du salaire horaire moyen des
ouvriers et des employés.
"Un coup de pouce au smic n'est pas la meilleure solution
pour améliorer le pouvoir d'achat de nos citoyens", a expliqué la ministre, précisant que d'autres
instruments sont plus adaptés comme la baisse des impôts, la prime d'activité ou les négociations sociales dans
les branches et les entreprises. Pour les salariés du secteur de l'hôtellerie-restauration,
cette revalorisation n'aura aucun impact sur leur salaire au 1er
janvier, dans la mesure où le taux horaire minimum prévu par l'avenant
n° 23 du 8 février 2016 et applicable depuis le 1er août est
fixé à 9,77 €, soit un centime de plus que le smic.
Publié par Pascale CARBILLET