- Un manque de matelas criant
Avec la mise en place du schéma d’aménagement de la plage, c’est aussi le Décret plage qui s’est appliqué à Pampelonne, entrainant de fait la disparition d’environ 2 500 matelas. “On avait soulevé de longue date ce problème et là, c’est devenu une réalité. Le manque de matelas est énorme par rapport à la demande de la clientèle”, a souligné Jacques Naveau, gérant de Cabane Bambou et représentant des exploitants, estimant cependant avoir reçu une écoute favorable des services de l’État.
- Des nuisances sonores, mais seulement de quelques établissements
“Certains établissements ont largement dépassé la limite d’ambiance musicale, a constaté Roland Bruno, le maire de Ramatuelle, ce qui, en plus de déranger les usagers de la plage publique, a aussi gêné les établissements voisins dans leur activité. La mairie, comme les services de l’État, seront plus fermes et réactifs l’année prochaine”, a assuré l’élu.
- La reconstitution de la dune pas toujours bien comprise
Cet hiver, la municipalité entame la phase 2 du projet qui prévoit la reconstitution d’un cordon dunaire, projet qui cristallise la colère de certains propriétaires comme Patrick Gasparini, gérant d’un restaurant situé sur un terrain privé dans le secteur Tamaris : “Cet espace naturel remarquable a été saccagé, les espèces rares identifiées ont disparu, ils ont mis sept rangées de ganivelles, sur les 4,7 km de plage. Ça fait 18 000 piquets qui mettront quarante ans à disparaître ! Mais surtout on cherche à modifier le comportement de la nature. Résultat certaines zones sont désormais inondées, alors qu'ellles ne l’étaient pas auparavant.”
- Des parkings pas encore opérationnels
En déplaçant les lots, certains secteurs (notamment le secteur Patch) ont connu de gros problèmes d’accès et de stationnements cet été. Soumis à un permis délivré par la direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (Dreal), la mairie espère faire accélérer cet aspect du projet.
- Des sanitaires insuffisants
Avec plus de 15 000 usagers sur la plage au plus fort de la saison, le manque de sanitaires s’est fait sentir. D’autant que certains exploitants, malgré l’obligation d’ouvrir leurs sanitaires aux usagers de la plage publique, n’ont pas joué le jeu. En réponse, la mairie a prévu l’installation de deux blocs sanitaires supplémentaires.
- Démontage
Pour la première fois, dix des établissements avaient l’obligation de démonter en fin de saison et avant le 31 octobre pour une fermeture de seulement quatre mois. Aujourd’hui, seul un établissement n’a pas encore commencé à démonter. Mais certains estiment que la plage n’a pas été rendue à son état naturel puisque pieux et planchers ont été laissés enfouis sous le sable. La mairie assure " rester vigilante pour s’assurer que la plage ne soit pas dangereuse”.
- Des chiffres d’affaires encourageants mais amputés par des ouvertures tardives
Avec une démolition-reconstruction prévue sur une période courte, les établissements ont globalement ouvert plus tard que prévu, il est donc difficile de juger dès cette année si les chiffres d’affaires annoncés lors de l’appel d’offres sont tenus. “Le vrai bilan se fera l’été prochain, on verra alors si les touristes reviennent”, commente Jacques Naveau.
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Publié par Marie TABACCHI