Le restaurant Faune a pris ses quartiers dans le luxuriant jardin de l’Hôtel des Collections, le lieu d’expositions du Moco, nouveau musée d’art contemporain de Montpellier (Hérault). Construit dans le centre au début du XIX° siècle, le lieu a été occupé par l’armée pendant cent-cinquante ans avant d’être acquis par la ville.
L’appel d’offres pour la restauration lancé par la métropole de Montpellier, maître d’œuvre, est remporté en novembre 2018 par un quatuor d’associés locaux, dont Antoine de Marcillac et le chef Sidney Verdon. Les trentenaires ont déjà à leur actif l’ouverture du Moody Social Club, qui propose cuisine du monde et cocktails, et Neko, le premier restaurant péruvien-fusion de la ville. Ils changent d’échelle avec cet établissement de 45 places en intérieur et 110 en terrasse.
“Ce qui a fait la différence, parmi la trentaine de candidatures, c’est notre offre tarifaire. Comme l’art actuel est clivant, nous avions envie, au contraire, de rester accessible. Pour cela, nous achetons en circuits courts, à l’échelle locale et régionale, et nos fournisseurs ont fait des efforts”, explique Sidney Verdon. Originaire d’Arles (Bouches-du-Rhône) et initialement formé à la photographie, ce chef autodidacte travaille une bistronomie méditerranéenne créative, moderne, accompagnée de vins nature et régionaux, et de cocktails le soir. Le midi, les formules sont affichées à 19 et 23 €, et le soir, les entrées entre 6 et 10 € et les plats entre 16 et 21€.
Un bar ouvert jusqu’à 2 heures du matin
Faune ouvre jusqu’à 2 heures du matin, en coordination avec le service sécurité du musée, et 6 jours sur 7. L’équipe compte cinq personnes en cuisine et sept en salle. Depuis l’ouverture, fin juin - qui avait attiré 14 000 visiteurs -, le service du midi fait le plein avec 80 couverts, et les happy hours du soir attirent une clientèle panachée entre gens du quartier, touristes et curieux.
À terme, Faune compte collaborer avec le directeur artistique Nicolas Bourriaud, pour faire un lien entre la carte et la programmation du musée. L’exposition Cookbook au printemps, mise en bouche de l’ouverture du MOCO, explorait déjà ces rapports entre art et cuisine.
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Publié par Anne Sophie Thérond
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