"Comme d’autres pays européens, la France est au cœur de l’inflation." Même si la situation est compliquée, Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme, a insisté sur le fait que le pays s’en sortait mieux que certains de ses voisins européens face à la crise actuelle. La ministre a rappelé "qu’un mauvais discours fiscal ou un mauvais choix économique, parce qu’il est irresponsable, casse un système", en citant en exemple la Grande-Bretagne, qui a vu ses taux d’emprunt doubler en quelques semaines.
Olivia Grégoire a répondu aux doléances des professionnels, exprimées par Didier Chenet, président du GNI, en expliquant que "le taux d’accès au crédit dans les banques, pour le secteur, en septembre dernier, a bondi de 8 % et que la croissance est toujours là pour l’hôtellerie-restauration". Si le discours paraît en décalage avec la réalité du terrain, la ministre a insisté sur le fait que ça ne servait à rien "d’allumer le feu”, ça n’évitera pas le pire. Elle a repris point par point les demandes du syndicat :
- PGE : le secteur a été l’un des plus aidés par l’État. Des aides qui, couplées aux engagements des professionnels, ont permis de réaliser des résultats meilleurs qu’avant la crise. Des chiffres confirmés par l’Insee début novembre. La saison hivernale s’annonce bonne d’après les premières estimations. Les prêts doivent être remboursés, un principe qui n’empêche pas aux révisions au cas par cas pour s’adapter aux difficultés que connaissent certaines entreprises via les mesures amiables existantes.
- PGE résilience : si une entreprise a fait le tour des outils disponibles, le refinancement d’un PGE par un PGE résilience semble une bonne idée mais cette solution multiplie les inconvénients par rapport à la notation de l’entreprise et à sa classification.
- L’aide amortisseur énergie : la ministre a rappelé aux professionnels la nécessité de se connecter sur le site des impôts dans les prochains jours pour profiter de la nouvelle aide (en raison de l’augmentation des prix de l’énergie) qui lève certaines barrières comme l’EBE.
- Pénurie de l’emploi : il faut aller très vite, notamment concernant le cas des saisonniers, pour trouver solutions d’ici à fin mars. Un risque qu'Olivia Grégoire a qualifié de beaucoup plus "systématique". Une pénurie qui peut être "plus longue et plus létale que les PGE ou le prix de l’énergie".
Ayant été elle-même d’entrepreneur, Olivia Grégoire revendique avoir conscience de la "brutalité du métier d’indépendant". "Les entrepreneurs doivent être considérés et protégés", a-t-elle lourdement insisté. Un ancien statut qui lui permettra, selon elle, de faire avancer les choses, notamment concernant les aides pour l’énergie : "On ne vous demandera plus votre chiffre d’affaires puisqu’avec le Siret et le Siren, nous avons toutes les informations". Elle souhaite une simplification des démarches, par exemple en demandant à ce les professionnels n’aient pas à compiler l’ensemble de leurs factures d’énergie.
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Publié par Romy CARRERE