Nouvelle étude économique sur le secteur de la restauration : statu quo

Paris La profession était réunie ce matin dans la capitale pour présenter à la presse une Etude économique sur le secteur de la restauration, financée par le Fonds de modernisation de la restauration (FMR). Certes, de nouveaux chiffres sont pris en considération. Mais les constats qui en découlent sont déjà connus des professionnels.

Publié le 20 mars 2012 à 15:53
En commandant cette enquête, la profession a voulu obtenir une vision « neutre de la filière ». Normal après les nombreuses attaques dont elle a fait l'objet en obtenant le taux de TVA à 5,5%, compréhensible aussi dans le contexte d'insécurité fiscale régnant. Cela dit, l'état des lieux n'est pas nouveau : un secteur « pris en étau entre des charges toujours plus importantes et un pouvoir d'achat en faible croissance », une restauration organisée qui progresse davantage que les indépendants et l'avenir des entreprises de moins de 3 salariés sérieusement menacée par le manque de rentabilité. Dans la balance toutefois, la place de la restauration dans l'économie : « acteur clé sur le marché du travail et de l'emploi » avec la capacité à intégrer des jeunes sans bagages, à demeurer un ascenseur social, mais aussi « acteur d'une activité indirecte forte ». Agroalimentaire, équipementiers… Sans oublier son rôle majeur dans le maintien et le développement du tourisme. Autre constat : un transfert de la restauration traditionnelle vers la restauration rapide. « Ces dix dernières années, la société de consommation française à connu deux évolutions majeures, d'ordre quantitative et qualitative. » Si les repas pris hors domicile ont augmenté, « le secteur est confronté à une double attente du consommateur : restauration utilitaire et festive ». Si la clientèle n'est pas clairement identifiée, si l'établissement ne s'adapte pas à son environnement, point de salut. Mais surtout, c'est tout le milieu de gamme qui est fortement remis en cause. L'étude réalisée par Eurogroup Consulting, s'est bien sûr penché sur les résultats de la baisse de la TVA et les résultats du Contrat d'avenir. Une fois de plus, les chiffres prouvent que la profession a été réellement créatrice d'emploi, qu'elle a tenu promesse sur le terrain social et que le volet prix a été plus probant chez les chaînes que chez les restaurateurs indépendants. Quant à l'impact sur l'investissement, il « s'avère encore difficile à évaluer à date. En effet, il n'existe pas d'indicateur exhaustif permettant de mesurer les investissements réalisés par la filière restauration lors des dernières années. » Seuls indice mesurable, celui constitué par le Fonds de modernisation de la restauration : « à fin décembre 2011, 120 dossiers de prêts avaient été accordées, représentant un encours de 27 millions d'euros, financés pour un tiers par Oséo et deux tiers par les banques ». Les analystes concluent que les restaurateurs ont dans l'ensemble respecté les engagements pris lors du contrat d'avenir, que l'incertitude fiscale reste un frein au développement, que « préserver le niveau de rentabilité face à la hausse des charges, aux contraintes alimentaires et réglementaires » sera complexe, qu'il faut « accepter la mutation des comportements et s'adapter », que « l'amélioration de l'image et de la perception du secteur sont nécessaire »s et qu'il faudrait sans doute une « organisation renforcée de la filière pour inciter les acteurs à relever les défis ». Etc, etc a-t-on envie de rajouter.

Publié par Sy. S.



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