Depuis juillet 2014, dans les établissements de restauration, la mention ‘fait maison’ (ou son logo associé - une casserole stylisée surmontée d’un toit) permet d’identifier les plats élaborés sur place à partir de produits bruts, c’est-à-dire des produits frais ou crus. Cette information vise à mieux informer le client sur les plats qui lui sont servis et mettre en avant le savoir-faire du métier de cuisinier. Mais cette information facultative est très peu présente dans les restaurants.
Olivia Grégoire, ministre déléguée au Commerce et aux PME, a donc souhaité que ce dispositif soit complété et que, dans tous les établissements de restauration, il soit obligatoire d’afficher tous les plats ‘non faits maison’. Un projet de loi allant en ce sens devait être discuté au Parlement dès le 25 mars. Face à la levée de bouclier de trois organisations professionnelles - la CGAD (qui représente l’ensemble des artisans des métiers de bouche), le GHR et l’Umih qui représentent les restaurateurs -, le Gouvernement a préféré retirer le texte. Les organisations professionnelles dénoncent en effet un texte qui stigmatise la profession et leurs clients. Leur souhait est de procéder à une révision du cahier des charges pour mieux coller aux réalités du métier, tout en veillant à ne pas dénaturer la mention fait maison. Elles ont jusqu’à l’automne - date prévue pour un nouvel examen du dossier - pour trouver le bon équilibre.
Publié par Pascale CARBILLET