Nicolas Darnauguilhem, passionné d'art et de voyages, avait un temps posé ses valises à Bruxelles. Électron libre dans le milieu culinaire, il avait connu le succès dans une ancienne boutique de parapluies, devenue un lieu de rencontres artistiques, de concerts et de gastronomie. Cependant, il y a un an et demi, il a voulu retrouver ses racines savoyardes, les produits de son enfance. "Bruxelles était une étape. Je voulais aller plus loin, j'avais besoin de plus d'espace. Les montagnes, les lacs, les rivières me manquaient. J'ai aussi une passion pour les produits des Alpes. Cette pause m'a permis de développer mon identité culinaire." Pour lui, qui a toujours voyagé, Genève la cosmopolite était un lieu qui s'imposait. Au centre-ville, dans un quartier animé, il a ouvert Le Neptüne, continuité de son restaurant Le Neptune bruxellois, avec un tréma sur le u. "J'y tiens, ce tréma est le symbole de la rencontre entre le fleuve et la montagne : Le Rhône et les Alpes."
Une plateforme de recherche
"J'ai voulu une salle grande et lumineuse, où je peux accueillir 40 à 45 couverts. Nous donnons à notre cuisine la saveur des Alpes et des hommes qui les peuplent. Nous travaillons la limpidité à chaque bouchée pour que les saveurs soient à la fois pures et enivrantes, pour que l'on se régale." À Genève, ce nouveau chef fait le buzz. Et, comme Nicolas Darnauguilhem aime explorer, il construit déjà d'autres projets. "En parallèle, afin d'ancrer notre démarche, nous avons lancé un projet de laboratoire dans l'arcade attenante au restaurant. Cette plateforme de recherche autour des techniques et des us et coutumes liés aux nourritures alpestres permettra d'alimenter notre processus de création culinaire." Le Neptüne, ouvert depuis à peine un mois, fait bouger la capitale helvète.