Serge Cachan, président de l'AhTop, résume ce grand oral : « Le système des plateformes et les courts séjours génèrent de nombreuses nuisances au sein des copropriétés. Le phénomène de captation immobilière avec enchérissement des loyers se fait au détriment des habitants. Nous avons invité les six principales listes. L’écologie pour Paris ne nous a jamais répondu, malgré plusieurs relances. Nous voulions, au travers de ce grand oral, connaître leur vision de l’hébergement touristique dans la capitale et leurs solutions pour réguler l’activité des plateformes de location de meublés touristiques. Chacun avait 15 minutes pour répondre à cette question : Airbnb, c’est le Far West et le chef de file de votre liste, s’il est élu, en deviendra le chérif ; quelles actions et quels instruments législatifs comptez-vous mettre en place ? Nous avions décidé qu’il n’y aurait pas de questions ou d’interpellations émanant de la salle. Le journaliste Emmanuel Ostian avait la charge d’animer la prise de parole et l’ordre de passage a été tiré au sort. Trois mesures ressortent : descendre le nombre de jours autorisés (ou nuitées) à la location (qui est de 120 actuellement), l’augmentation du nombre de contrôleurs sur le terrain (il y en a 30 aujourd’hui dans la capitale) et l’automatisation des contrôles à partir des plateformes. On a ressenti une prise de conscience du problème et nous nous réjouissons qu’il devienne prioritaire pour un plus grand nombre. Cela fait cinq que nous travaillons dans ce sens. Sur les cinq intervenants, seul le représentant de la liste menée par Rachida Dati estime que les plateformes ne sont pas le principal enjeu des problématiques de logement. »
Ce qu'il faut retenir des interventions :
Sylvain Maillard (Paris ensemble)
Souhaite combiner activité des plateformes et encadrement. Pas de remise en cause des 120 jours. Principe directeur : application de la loi… Mais estime que la Mairie de Paris ne joue pas son rôle. Veut aller plus loin dans les sanctions. Doublement du nombre d’agents chargés de contrôler les lieux. Eventuellement, combiner l’automatisation des contrôles à partir des plateformes.
Danielle Simonnet (Décidons Paris)
Sur le plan législatif : abaissement de la limitation du nombre de nuitées (jusqu’à 30) pour les villes qui le souhaitent, déléguer aux communes davantage de compétences pour encadre les plateformes (jusqu’à l’interdiction dans certains quartiers). Sur le plan communal : augmentation du nombre d’agents à 100 (Barcelone en a 120 alors que la ville est moins grande), consultation des parisiens et parisiennes les compétences des communes à encadrer ce type de locations.
Ian Brossat (Paris en Commun)
Mener une bataille des villes européennes à Bruxelles. Renforcement des contrôles avec un doublement du nombre de contrôleurs et l’automatisation des contrôles. Consultation populaire des parisiens/parisiennes avant l’été avec deux questions : doit-on baisser le nombre de nuitées ? Doit-on interdire Airbnb dans certains quartiers ? Favorable au changement du statut des syndics de copropriétés permettant ainsi aux propriétaires d’interdire Airbnb dans leur immeuble.
Anne Lebreton (Le Nouveau Paris)
Automatisation des contrôles. Réduction du seuil du nombre de nuitées (mais pas prioritaire). Gel des ventes de logement social et création de logements sociaux dans le centre de Paris. Travail avec les propriétaires de logements vacants pour les inciter à mettre leur bien sur le marché de la location à l’habitant.
Aurélien Veron (Dati pour Paris)
Considère que les plateformes ne sont pas le principal enjeu des problématiques de logement et qu’elles apportent un complément de revenu nécessaire au maintien des parisiens/parisiennes dans la capitale. Augmentation du nombre d’agents. Favorable à l’alourdissement des amendes.
Airbnb #LocationsDeCourtesDurées# AhTop Serge Cachan municipales #Paris#
Publié par Sylvie SOUBES