Comme d'autres chefs cette année, Frédéric Duca a été sensible aux rumeurs qui ont filtré dans la presse et sur les réseaux sociaux. "Je m'en suis méfié, je ne voulais pas sauter de joie. Le fait de l'apprendre en plusieurs fois désamorce l'effet de surprise, mais on n'a pas pu s'en empêcher, on a fêté l'événement à chaque fois." Quand Michael Ellis, le directeur du guide, l'a appelé le vendredi, il avoue avoir vécu "une très belle sensation à partager avec les équipes".
Du côté de la clientèle, après l'annonce, "C'est la nuit et le jour, le téléphone n'arrête pas de sonner. Cela booste vraiment l'activité". Par rapport à la profession, le chef a l'impression d'être entré dans une nouvelle dimension. "Bienvenue dans le club" lui a même écrit un confrère. Car après l'annonce, les courriers et les messages de félicitations de la part des autres chefs ont été nombreux.
Monter en qualité
Les premiers jours, le chef pense qu'il n'a pas le droit à l'erreur. Et puis il se dit qu'il n'a surtout pas le droit de faire moins bien et qu'il doit continuer à se faire plaisir.
Frédéric Duca veut peaufiner son travail et monter encore en qualité dans l'avenir. "Une deuxième étoile, il y a du travail pour ça." Après les belles maisons où il a appris, Le Petit Nice (Marseille, 13), Taillevent (Paris, VIIIe), La Palme d'or du Martinez (Cannes, 06), le Fouquet's (Paris, VIIIe), l'Hôtel de la Trémoille (Paris, VIIIe), puis Hélène Darroze (Paris, VIe), le chef à l'accent chantant de Marseille semble bien décidé à ne pas s'arrêter là.
Arrivé en décembre 2011 à L'Instant d'or, le Frédéric Duca a participé à la finition des travaux avant l'ouverture du restaurant le 12 janvier 2012. Soutenu par le groupe propriétaire du restaurant, il s'est entouré d'une équipe jeune, "des gens fiables qui connaissaient ma façon de travailler". Aujourd'hui, il puise dans les terroirs du sud qui correspondent à ses origines et souhaite proposer une carte de plats qu'il aime et qui plairont aux clients "que cela fasse une sorte d'unanimité entre eux et moi".
Publié par Caroline MIGNOT