L'Hôtellerie Restauration : Comment voyez-vous l’évolution du syndicalisme patronal ?
Michel Guérard : Le syndicalisme patronal est utile pour tenter de régler certains problèmes auprès des politiques. Mais il faut ajuster cela à l’avenir de la profession : qu’est ce que l’hôtellerie, la cuisine de demain ? Tout cela est une histoire de mode que l’on ne peut pas laisser de côté. Il y a de vraies réflexions de fond à mener. Un syndicat ne doit pas vivre replié sur lui-même. Il doit s’ouvrir aux autres, écouter.
En tant que patron d'un établissement classé palace, êtes-vous impacté par le mouvement des gilets jaunes ?
On l’a été en fin d’année avec la perte de séminaires d’une quinzaine de personnes. Mais le bilan est anecdotique, une perte de 1 à 2 % de chiffre d’affaires. Le fait que l’on soit perdu au milieu de nulle part nous protège !
Dans votre établissement, comment gérez-vous le recrutement ?
Sur un effectif à l’année de 220 personnes, on recrute environ 50 salariés par an. Or, on n’a jamais eu de problème parce ce que c’est une affaire gérée comme une maison familiale,. Il y a une reconnaissance de nos collaborateurs qui est très appréciée. Lorsque les jeunes partent, ils parlent entre-eux et doivent dire “La Maison Guérard, tu peux y aller, c’est sympa !”.
Publié par Brigitte DUCASSE