Lancée en 1962 aux Pays-Bas et rachetée en 2009 par Starwood Capital, la marque Golden Tulip est définitivement intégrée dès 2011 : "On peut aujourd'hui dire que la marque est bien installée car elle est reconnue aussi bien des investisseurs que des clients", affirme Emmanuel Ollier, directeur Golden Tulip France. Le travail mené pour positionner la marque a donc été bénéfique. Désormais, elle est bien identifiée grâce à ses valeurs "des standards internationaux alliés à des saveurs locales", poursuit le directeur. "Nos hôtels s'identifient à un territoire et sont tous personnalisés." En France, le propriétaire des murs est aussi très souvent décideur souhaitant créer un hôtel à son goût, "l'hôtel Golden Tulip Mulhouse Basel, par exemple, qui est une réhabilitation, a été rénové et redécoré selon les principes du Feng Shui. Dans d'autres villes, l'hôtel pourra être totalement différent", précise le directeur, qui ajoute, "pourtant tous ces hôtels possèdent désormais les mêmes codes, le software qui correspond à l'ambiance, est toujours personnalisé alors que le hardware qui correspond aux matériaux et aux produits décline des standards de chaîne."
Des hôtels 4 étoiles bien positionnés
Avec le nouveau départ de la marque et son réseau de neuf hôtels, Golden Tulip assure un développement mesuré en France : "Nous ne sommes pas dans l'urgence", déclare le directeur du développement France, Christophe Novellon. Nous ne cherchons pas à faire pour faire, car nous cherchons surtout à nous développer sur des produits de qualité, avec des hôtels 4 étoiles, bien positionnés. Notre objectif est ainsi d'avoir les meilleurs hôtels 4 étoiles dans les 50 plus grandes villes de France d'ici à 2015." À la suite de l'ouverture du Golden Tulip Mulhouse Basel, Louvre Hotels Goup annonce trois hôtels en construction, dont un à Marseille Parc Chanot et un autre à Montpellier, le troisième étant en portefeuille. "Nous assurons notre développement en fonction des opportunités", souligne le directeur du développement. Et comme le marché est plutôt ouvert, le choix est vaste, qu'il s'agisse d'hôtels qui sortent des réseaux existants, d'hôtels indépendants qui cherchent un opérateur ou de projets en construction. En fonction de ces alternatives, le réseau se développe donc tantôt en franchise (pour les réhabilitations) tantôt en contrats de management (pour les constructions).
50 hôtels en France d'ici à 2015
Louvre Hotels Group qui a déjà un hôtel en filiale sur Roissy (réhabilitation d'un hôtel Kyriad) devrait démarrer, d'après les services du groupe, la construction d'un prochain hôtel filiale sur la région PACA pour en faire un pilote et servir de modèle aux franchisés. En interne, les équipes se sont mises en place, avec comme objectif, d'harmoniser et de développer la distribution des hôtels : "Le grand projet sur 2013 sera la rénovation de notre site internet de manière à augmenter le volume d'affaires sur notre site", indique le directeur. En attendant c'est une nouvelle application sur mobile spécifique à la marque qui vient d'être lancée. Si en France l'objectif visé est d'atteindre 50 hôtels Golden Tulip d'ici à 2015, à l'international les ambitions sont tout aussi fortes, mais avec un déploiement plus important des marques filles comme Tulip Inn et Royal Tulip autour de la marque mère Golden Tulip Hotels Suites & Resorts.
À ce jour, le réseau comprend 210 établissements, répartis dans plus de quarante pays. Bien identifiés, les hôtels affichent de bons résultats. Pour les neuf premiers mois de 2012, la fréquentation a été estimée à + 3 %, à périmètre comparable et par rapport à la même période 2011, avec des scores très remarquables dans des destinations comme l'Afrique du Nord et le Moyen Orient avec + 8,8 %, et l'Amérique avec + 3,6 %. Le réseau est désormais en place en Europe et en France. Reste aujourd'hui à le consolider avec une marque qui, marquée par sa diversité doit renforcer son identité afin d'être mieux perçu par les clients et séduire de nouveaux partenaires. La condition d'un nouveau départ après une longue absence du marché.
Publié par Évelyne de Bast