"C'est du chiffre d'affaires en plus, mais à marge dégradée"
Aujourd'hui, les Français appréhendent la livraison plutôt comme un service en plus, voire du dépannage. Ce qui n'est pas le cas chez les Anglo-saxons, qui la perçoivent comme une évidence culturelle. En France, du côté des restaurateurs, Deliveroo, Foodora et les autres sociétés de portage de repas s'apparentent à un moyen supplémentaire de se faire connaître, générer du trafic et fidéliser la clientèle. "C'est donc du chiffre d'affaires en plus, mais à marge dégradée", commente Bernard Boutboul. En effet, certaines sociétés de livraison prennent jusqu'à 30 % de marge sur chaque repas porté. Enfin, le consultant pointe le danger du poids de la livraison dans le chiffre d'affaires d'un restaurant, si celle-ci dépasse les 50 % : "La livraison risque alors de devenir le Booking de la restauration. Ce qui peut mettre en péril, à terme, l'équilibre économique d'un établissement."
Publié par Anne EVEILLARD