Ouverture d'esprit
"Je n'étais jamais allé à la fac avant cette année, confie Antoine. J'ai dû m'adapter à cette nouvelle expérience." À l'instar de ses camarades de promotion, dont beaucoup sortent d'un BTS, il a dû faire preuve d'ouverture d'esprit. Car l'université, c'est davantage d'autonomie dans l'organisation de son travail, dans la préparation des cours, dans la recherche bibliographique. Une autre approche de la gestion, du marketing, des langues ou encore des ressources humaines que celle que l'on peut acquérir en étant en immersion dans un hôtel ou en assistant à la conférence du DRH d'un palace parisien.
D'emblée, ce double langage n'a pas été facile à décoder et à maîtriser par les étudiants. D'aucuns ne comprenant pas pourquoi ils avaient des cours de droit sans lien apparent avec le domaine de l'hôtellerie ou celui de la restauration. Puis, peu à peu, ils ont trouvé leurs marques. Ouvert le dialogue avec les universitaires. "Notre prof de gestion à Paris X est à l'écoute de nos requêtes. Il a bien cerné nos attentes", reconnaît Louis. Avis partagé par Pauline, Géraldine et Marie-Cécile à l'égard de leur professeur d'anglais, dont les cours sont "calés sur les réalités auxquelles nous sommes confrontés en entreprise".
"Une licence de niche"
Du concret. C'est ce qu'attendent les élèves de licence pro. Et pour cause : 75 % d'entre eux vont investir le marché du travail, une fois leur diplôme en poche. "Je me suis inscrit en licence pro pour apprendre un métier", rappelle Louis. Les métiers visés étant les postes d'encadrement, de gestion et de développement commercial au sein de groupes hôteliers de luxe et internationaux. D'ailleurs, le niveau de connaissances des étudiants est élevé. Le degré de motivation aussi. Ce qui ravit Jean-Luc Frusetta, responsable opérationnel de la licence EEHRL à Albert de Mun. "Une licence de niche, souligne-t-il, où le savoir théorique des universitaires complète la pratique des intervenants extérieurs."
Un équilibre d'approches et de cultures perçu par Elise Ducauroy comme étant "la grande richesse de cette licence pro". Et la directrice adjointe chargée du développement à Albert de Mun sait de quoi elle parle : elle fait également partie de la Commission d'expertise de la licence professionnelle, au sein de l'Éducation nationale.
Publié par Anne EVEILLARD